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La vie et le Ministère de Theodore Austin-Sparks

par Austin-Sparks.Net

Lance Lambert : La vie et le ministère de Theodore Austin-Sparks

Par Lance Lambert

Ce message a été donné par M. Lambert à un public de langue chinoise avec un interprète, à une date inconnue. La forme parlée est conservée textuellement. Transcrit et publié en mai 2016.

Je voudrais lire quelques versets de la lettre de Philippes, Philippiens et chapitre 1. Nous allons lire à partir du verset 21 :

« Car pour moi, vivre, c'est le Christ, et mourir est un gain. Mais si vivre dans la chair, si cela doit donner du fruit à mon travail, alors ce que je choisirai, je ne le sais pas. Mais je suis partagé entre les deux, ayant le désir de m'en aller et d'être avec le Christ, car c'est de beaucoup préférable ; cependant, il est plus nécessaire de demeurer dans la chair à cause de vous ».

Pouvons-nous juste avoir un autre mot de prière.

Seigneur, nous voulons Te remercier ensemble de nous trouver en Ta présence ce soir. Et nous te remercions encore une fois pour l'onction que tu nous as donnée et par la foi, nous voulons nous tenir dans cette onction ce soir, pour parler, traduire et entendre. Seigneur, veux-tu remplir ce temps de Toi-même et l'utiliser pour glorifier notre Seigneur Jésus, nous le demandons en Son précieux nom, amen.

On m'a demandé de partager avec vous quelque chose sur la vie et le ministère de notre frère Theodore Austin-Sparks. Je vous parlerai d'abord de sa vie, puis des points forts de son ministère, et enfin de certaines de ses qualités.

Notre frère M. Sparks est né dans les années 1880 dans une ville écossaise appelée Dunoon. (Note de l'éditeur : il n'est pas né en Écosse, mais dans le district de Wandsworth à Londres). Il est né d'une mère écossaise et d'un père anglais, mais il s'est toujours considéré comme un Écossais. Son père était un imprésario et M. Sparks est donc né dans une famille qui avait beaucoup à voir avec la culture, le théâtre, les concerts. Je ne suis pas sûr que son père ait jamais eu une véritable expérience du Seigneur Jésus, mais sa mère était une femme vraiment pieuse. Elle connaissait le Seigneur, c'était une femme de prière et elle était dévouée à cent pour cent au Seigneur Jésus. Elle appartenait à un groupe au sein de l'Église établie en Angleterre, l'Église d'Angleterre en Angleterre et l'Église d'Écosse en Écosse, que l'on a appelé les « Irvingites « .

Ces « Irvingites », comme on les appelait, étaient ceux qui avaient été grandement influencés et bénis par le ministère d'un frère appelé Edward Irving. Edward Irving était, en fait a souvent été appelé, le père des charismatiques. Il croyait que l'église était le corps du Seigneur Jésus. Il croyait aux apôtres, il croyait aux dons de l'Esprit. Il croyait en une expérience qu'il appelait « le baptême de l'Esprit ». Et ce mouvement a commencé en Grande-Bretagne, en Angleterre et en Écosse dans les années 1860 ou 1840. M. Sparks a grandi dans un foyer où sa mère organisait souvent des réunions de prière. C'était un foyer qui croyait que la Parole de Dieu était la Parole de Dieu et qu'elle était l'autorité finale sur toutes les questions. Et c'était un foyer qui croyait que la venue du Seigneur était proche. Sa mère a eu une très grande influence sur M. Sparks.

Le frère Sparks est venu au Seigneur à l'adolescence et dès le moment où il est venu au Seigneur, il était à cent pour cent pour le Seigneur Jésus. Il a vu la vérité du baptême des croyants et par conséquent, bien sûr, il s'est fait baptiser et a quitté l'Église d'Écosse. Il est devenu un ministre ordonné dans les églises baptiste et congrégationaliste ; c'est-à-dire que dans ces deux dénominations, il était un ministre reconnu et ordonné.

Il est devenu l'un des jeunes hommes du Dr Campbell Morgan. Le Dr Campbell Morgan était probablement l'un des plus grands enseignants de la Bible en Grande-Bretagne et dans le monde anglophone au début de ce siècle. Il était pasteur de la chapelle de Westminster à Londres. Il avait un groupe de jeunes ministres et leur demandait de faire une grande partie du travail sur l'étude de la Bible qui a finalement été publié dans ses différents livres. M. Sparks était l'un des plus brillants de ce groupe de jeunes hommes et de ministres, et il était donc très demandé dans toute la Grande-Bretagne comme conférencier, en particulier pour enseigner la Bible : les grandes lignes des livres de la Bible, une vue d'ensemble de la Bible, une vue d'ensemble de la Bible. C'était quelque chose de tout à fait nouveau et il était très demandé pour cela.

Alors qu'il était ministre de l'église baptiste Honor Oak, il a vu un changement énorme s'opérer dans toute la congrégation. L'un après l'autre, ces chrétiens nominaux sont nés de nouveau : le secrétaire de l'église, les différents diacres, l'un après l'autre, ils ont trouvé le Seigneur, et cela a bouleversé l'église.

Mais M. Sparks, en dépit du fait qu'il était un conférencier recherché au niveau national, et qu'il était l'un des jeunes hommes invités à Keswick dans le but de devenir l'un des conférenciers, et en dépit du fait qu'il était le pasteur d'une église baptiste qui était absolument florissante, il ressentait lui-même un terrible besoin dans sa vie. Il sentait qu'il proclamait des choses qui n'étaient pas vraiment son expérience. Qu'il était né de nouveau, il n'en doutait pas. Que Dieu l’eût sauvé, il n'en doutait pas. Que Dieu l’eût justifié, il n'en doutait pas. Que le Saint-Esprit soit le Saint-Esprit, il n'en doutait pas. Que le Christ soit le Christ, il n'en doutait pas. Mais dans son propre cœur, il sentait qu'il prêchait des choses qu'il ne vivait pas ; qu'il professait beaucoup, mais possédait peu.

Par nature, M. Sparks était une personne à cent pour cent. Il n'était jamais une sorte d'entre-deux. Il était noir ou blanc, il n'y avait pas de gris. Et peu à peu, une énorme tension s'est installée en lui. Il en est venu à penser qu'il était un raté, que ce qu'il lisait dans la Bible ne correspondait pas à son expérience. Et un jour, tout cela a atteint son paroxysme.

Ce jour-là, il dit à sa femme : « Je vais dans mon bureau. Je ne veux pas qu'on me dérange, quoi qu'il arrive. Je ne sortirai pas de ce bureau avant d'avoir pris une décision dans un sens ou dans l'autre. » Quand il est entré dans l'étude, c'était sa détermination que soit le Seigneur le rencontrait d'une nouvelle manière, soit il démissionnait de son ministère. Il était au bout de lui-même. Il a passé une bonne partie de la journée à se recueillir, puis il a commencé à lire Romains, la lettre aux Romains. Rien ne se passait. Il la connaissait très bien. Il avait enseigné cette lettre encore et encore. Il avait donné les grandes lignes de cette lettre, elle n'était donc pas nouvelle pour lui, jusqu'à ce qu'il arrive au chapitre 6 de Romains. Et là, il a dit lui-même, c'était comme si le ciel s'ouvrait, et que la lumière brillait dans son cœur et que pour la première fois il comprenait qu'il était crucifié avec le Christ et que le Saint-Esprit était en lui et sur lui pour reproduire la nature du Seigneur Jésus. Cela a totalement révolutionné Theodore Austin-Sparks. Il avait souvent l'habitude de dire que tout son ministère dans le monde entier, toute autorité qu'il avait, toute influence qu'il avait, tout cela découlait de ce jour-là.

Lorsqu'il est sorti de cette étude, Theodore Austin-Sparks était un homme changé. Il s'est mis à prêcher le Christ, il a commencé à magnifier le Seigneur Jésus, et l'église a vécu une expérience tout à fait nouvelle. Au début, il ne pouvait pas expliquer la Croix du Christ, mais peu de temps après, il commença à enseigner « le chemin de la Croix », comme il l'appelait. C'est à cette époque qu'il est entré en contact avec Jessie Penn-Lewis.

Dieu a suscité Mme Penn-Lewis comme l'un des enseignants les plus remarquables du siècle dernier et du début de celui-ci. Elle aussi avait fait l'expérience de la Croix et de l'Esprit du Seigneur, et elle avait été utilisée par le Seigneur pour amener des serviteurs du Seigneur dans tout le monde anglophone à une nouvelle expérience du Seigneur Jésus. Bien sûr, cela vous intéressera : Margaret Barber a reçu une grande bénédiction par l'intermédiaire de Mme Penn-Lewis. [Margaret Barber était une missionnaire britannique en Chine, souvent mentionnée par Watchman Nee. Ceci était pertinent car le message était adressé à un public chinois]. Mme Penn-Lewis considérait M. Sparks comme l'héritier de toute l'œuvre que Dieu lui avait donnée. Et M. Sparks est devenu un prédicateur et un enseignant très aimé et populaire dans le « Mouvement des vainqueurs », comme on l'appelait.

Mais l'expérience de M. Sparks, au lieu d'ouvrir à lui toutes les chaires du pays, a fermé la plupart des chaires. Ils ont tous eu très peur de M. Sparks. Ils sentaient que quelque chose d'étrange lui était arrivé, qu'il était dangereux, déséquilibré - quelque chose... de mauvais. Et c'est ainsi qu'est né un antagonisme envers M. Sparks dans le monde chrétien.

Puis vint une grande crise dans l'église baptiste dont il était le pasteur. À cette époque, presque tous les diacres étaient devenus croyants, et non seulement croyants, mais ils avaient fait une véritable expérience du Christ intérieur et du chemin de la Croix. À cette époque, vers 1920... au milieu des années 1920, la Fédération Baptiste Mondiale a lancé une année qu'elle a appelée : « L'année pour faire plus de baptistes ». Or, cette église baptiste dont M. Sparks était le pasteur, n'avait aucun intérêt à faire plus de baptistes ! Amener plus de gens au Seigneur Jésus, cela ils auraient été à cent pour cent pour, mais faire plus de baptistes... ils ne se sentaient pas du tout heureux. Ils ont donc écrit à l'Union baptiste pour dire qu'ils ne pouvaient pas participer à cette « Année pour faire plus de baptistes ». L'Union baptiste leur a alors répondu : « Nous avons les titres de propriété de l'église et de la maison dans laquelle vous vivez. Si vous ne vous mettez pas au pas avec nous, nous vous mettrons dehors ! ». Et c'est ainsi qu'il y a eu un affrontement. Et M. Sparks a été mis à la porte en une semaine ! Je pense qu'à l'époque, il avait quatre enfants, et il a été mis à la porte avec ses meubles sur la route, et l'église a été exclue des locaux de l'église.

À cette époque, une dame titrée, qui avait été grandement bénie par le ministère de M. Sparks et qui servait le Seigneur en tant que missionnaire en Inde, était en Angleterre et avait entendu dire qu'il y avait une grande école, une école de garçons au sommet de la colline Honor Oak et qu'elle avait été libérée. Elle a acheté toute la propriété et l'a donnée à l'église. C'est ainsi qu'est né le Honor Oak Christian Fellowship and Conference Centre.

C'est là que se tenaient trois ou quatre fois par an toutes ces conférences auxquelles venaient des gens de toute la Grande-Bretagne, et même du monde anglophone. Le ministère de M. Sparks est passé d'un ministère local, à un ministère national, puis à un ministère international.

C'est en 1937-38 que notre frère Watchman Nee est entré en contact pour la première fois avec le frère Sparks. Il avait lu une partie du ministère du frère Sparks et avait été grandement béni. Il croyait qu'il y avait une identité de perspectives et de compréhension. Et en 1937, il est venu en Grande-Bretagne et en Scandinavie avec l'objectif spécial de rencontrer le frère Sparks. Il est venu à Honor Oak et il a rencontré le frère Sparks et ils ont fraternisé ensemble. Le frère Sparks était par nature (je l'expliquerai dans un instant) une personne très britannique - très, très supérieure et réservée - et il a fait attendre le frère Watchman Nee pendant deux jours avant de pouvoir enfin communier avec lui. Ce fut un moment étonnant.

Les Frères exclusifs, qui avaient invité le frère Watchman Nee à venir en Europe, ont été horrifiés que Watchman Nee soit allé à Honor Oak. Et après l'avoir interpelé, ils ont alors tenu une réunion spéciale et se sont retirés de lui. En d'autres termes : ils l'ont expulsé, ils l'ont excommunié. Bien des années plus tard, j'ai rencontré l'un des frères qui était présent à la réunion qui a excommunié le frère Watchman Nee. Il ne comprenait pas à l'époque, mais il m'a dit : « J’avais le sentiment que c'était la fin du Mouvement exclusif. » Et cela s'est avéré être le cas.

M. Sparks ensuite, bien sûr tout ce travail qui était si étonnant, dans ces premiers jours des conférences, les gens avaient l'habitude d'avoir des expériences formidables. J'ai rencontré beaucoup de ceux qui ont vécu ces expériences. Je me souviens du Dr Thornton Stearns, qui lui aussi avait connu le Seigneur par l'intermédiaire de Marie Monsen en Chine. Il était parti comme missionnaire en Chine, et il n'était même pas sauvé ! Et c'est par Marie Monsen qu'il a connu le Seigneur, lui et sa femme, et ensuite, comme vous le savez, ils sont devenus des collaborateurs du frère Watchman Nee. Mais vous savez, le Dr Thornton Stearns, il m'a dit que lorsqu'il allait à l'une de ces conférences, après l'une des réunions, le Seigneur ne lui permettait pas de dormir. « Toute la nuit », a-t-il dit, « le Seigneur a lutté avec moi ». Et il a ajouté : « C'était comme pour Jacob, quand le soleil se levait, j'étais un homme différent ». Ceci pourrait être multiplié des milliers de fois ! Les gens avaient des expériences formidables de l'Esprit du Seigneur et de la Croix du Christ. Ce n'était pas seulement de la prédication, quelque chose se passait à travers la prédication.

Puis la guerre est arrivée, la Seconde Guerre mondiale, et cela a mis fin aux conférences. L'Europe et le monde entier étaient en ébullition. M. Sparks est parti en Ecosse, et son plus proche collaborateur, le frère Patterson, est resté à Honor Oak. À la fin de la guerre, ils se sont réunis et ont connu l'une des périodes les plus bénies de l'histoire de ce travail et de ce ministère. De 1946 à 19... Je dirais environ 50 ou 51, encore des conférences très puissantes.

M. Sparks, comme je l'ai dit, était un homme très, très réservé. Il était ce que nous appellerions un homme austère ; économique en paroles. Il pouvait s'asseoir avec des gens et ne pas dire un mot pendant une heure ; pas un mot et il était parfaitement en paix, mais les autres n'étaient pas en paix ! Vous savez, ils disaient : « Pourquoi ne parle-t-il pas ? » C'était un homme très extraordinaire de cette façon. C'était aussi un homme très méfiant, il ne faisait pas facilement confiance aux autres. C'était un homme très doué, très beau à regarder : grand, très beau, une très belle prestance.

Le frère Patterson était tout à fait différent : il était très chaleureux, il pouvait parler et parler et parler et parler. Tout le monde pouvait parler avec lui. Il aimait tout le monde ; il faisait confiance aux gens et quand lui et le frère Sparks étaient ensemble, c'était un merveilleux partenariat. Ils étaient très différents et ils se faisaient confiance. Et donc, dans le travail et dans la fraternité, il y avait beaucoup de problèmes, certains dus au tempérament de M. Sparks, mais le frère Patterson expliquait toujours le frère Sparks aux gens et expliquait les gens au frère Sparks. Il y avait donc une très bonne relation. Mais soudain, le frère Patterson est parti rejoindre le Seigneur et sa place n'a jamais été prise. D'autres ont essayé de la prendre, mais ce n'était pas la même chose. Cela a commencé toute une période de troubles et de problèmes au sein de la fraternité et de l'œuvre.

Je dois aussi vous dire autre chose sur le frère Sparks. Il avait l'air merveilleux, mais en fait il souffrait beaucoup de la mauvaise santé. Je pense que parce qu'il était extérieurement un homme très réservé, et un homme très calme, intérieurement beaucoup de choses se sont passées. Le résultat est qu'il souffrait d'une certaine forme d'affection qui faisait que la totalité de la paroi de son estomac était couverte d'ulcères. Cela signifiait qu'il avait une très grande indigestion et beaucoup de douleurs et qu'il avait toujours l'air d'une sorte de couleur jaune-vert. Certaines des plus grandes conférences ont été données au moment où il souffrait le plus. L'une d'entre elles, qui figure maintenant dans un livre intitulé « The Battle for Life », a été donnée assis sur une chaise.

Bien des années plus tard, alors que j'étais en Suisse et que je partageais une conférence avec le frère Sparks, un vieux couple est entré dans la réunion. C'étaient des missionnaires allemands. Ils n'avaient pas vu M. Sparks depuis quelque chose comme quarante ans. Ils avaient servi le Seigneur au Brésil. Ils sont entrés, et je n'oublierai jamais, frère Sparks ne parlait pas l'allemand, alors ils se sont adressés à moi : « C'est le frère Sparks ? » ont-ils dit. « Bien sûr que c'est le frère Sparks ! » « Mais », disaient-ils, « il a l'air d'avoir trente ans de moins qu'il y a quarante ans ! Quand nous l'avons vu, il avait l'air si vieux, si vert, si maigre, si faible. » M. Sparks a subi une opération très remarquable, où l'on prend toute la paroi interne de l'estomac et on la remonte, on la fixe, et on vous donne comme un nouvel estomac, et quand cela s'est produit, M. Sparks n'a plus eu les mêmes problèmes. Il devait toujours faire attention.

L'énorme hostilité envers M. Sparks était quelque chose d'incroyable ! Elle était omniprésente dans les cercles chrétiens : on écrivait des livres et des brochures contre lui, on le dénonçait en chaire, on le désignait comme le grand fauteur de troubles, comme un élément de division, comme un enseignant erroné et faux. Il y avait des histoires incroyables à propos de M. Sparks. Je me souviens d'un frère qui est venu me voir, un bon frère des États-Unis, et qui m'a dit : « Comment pouvez-vous travailler avec M. Sparks ? ». « Aucun problème », ai-je répondu, « Je n'ai jamais vu que Christ en lui et je ne l'ai jamais entendu enseigner ou prêcher autre chose que ce qui est dans la Parole de Dieu. » « Ohhh, » ils ont dit, « il a quatre femmes. » Quatre femmes ?! Pauvre M. Sparks ! Je veux dire, si vous connaissiez Mr Sparks, une seule femme lui suffisait. Je veux dire, il ne pouvait pas... c'était risible ! J'ai dit au frère : « Si vous voulez nuire à M. Sparks, ne dites pas ce genre de choses ; tous ceux qui le connaissent savent que cela ne peut pas être vrai. Parlez de son autoritarisme, parlez de sa méfiance envers les gens. Ne parlez pas de cela, vous ne l'endommagerez jamais de cette façon... ». [rires].

Cette aliénation de M. Sparks, cet isolement total, à bien des égards, a été la chose la plus difficile que M. Sparks ait jamais supportée. Année après année, il est allé à Keswick. Là-bas, sur l'estrade, il était écrit : « Tous unis dans le Christ » et il s'approchait de ces hommes avec lesquels il avait travaillé, leur tendait la main et ils se détournaient. Ils ne voulaient pas lui serrer la main, ils ne voulaient pas lui parler. Ils ne voulaient rien avoir à faire avec lui. C'est ce que le frère Sparks a trouvé le plus difficile à supporter.

Les problèmes dans la communauté d'Honor Oak se sont accrus. Les conférences ont cessé. Vous vous souviendrez que notre frère M. Sparks est venu à Taiwan, deux fois à Taiwan. Il était très enthousiaste lors de sa première visite. L'une des raisons en était qu'il y avait tant de gens et qu'ils voulaient entendre, qu'ils n'avaient pas d'hostilité et qu'ils retenaient chaque mot. Cela signifiait beaucoup pour le frère Sparks. Mais lors de la deuxième visite est survenu ce terrible problème avec notre frère Witness Lee.

Le point fort de M. Sparks était la nature spirituelle de toute chose. Son point faible était l'expression terrestre pratique de ces principes spirituels. Et c'est sur toute la question de la localité que le problème se posait. Notre frère M. Sparks m'a dit : « L'église locale, ça existe, c'est vrai ». Mais il m'a dit : « De la façon dont notre frère [Lee] l'enseigne, ce sera comme une dénomination, avec un Vatican et un Pape. C'est ainsi que cela finira. » J'ai bien peur qu'on lui ait donné raison. C'est précisément ce qui s'est passé. Il m'a dit : « Nous pouvons prendre l'Église, qui est le Corps de notre Seigneur Jésus, uni à la Tête à la droite de Dieu, et la réduire à quelque chose de terrestre, en faire une organisation humaine. » Cette division, à bien des égards, était tragique. Bien sûr, il y avait aussi beaucoup d'autres choses.

À la fin de la vie de notre frère, il était vraiment très semblable à l'apôtre Paul dans sa dernière lettre, ou l'une de ses dernières lettres, l'apôtre Paul a dit : « Toutes les églises d'Asie se sont détournées de moi. » À la fin, M. Sparks était seul. Il y avait vraiment très peu de personnes avec lui. Quand la fin est arrivée, il a insisté pour déménager de Honor Oak, où se trouvait sa maison. Sa maison est toujours là, mais il a insisté pour être emmené en voiture à Richmond, dans la maison de sa fille, Elizabeth. Et c'est là qu'il est allé rejoindre le Seigneur.

Il y avait des influences très réelles dans la vie de M. Sparks. Il y avait le Dr Campbell Morgan. Je pense qu'il a donné à M. Sparks, dans les grandes lignes de la Bible, si vous voulez, presque toute la technologie de la Bible. Ensuite, il y avait le Dr F. B. Meyer. F. B. Meyer a beaucoup compté pour le frère Sparks. Il a vraiment, à bien des égards, amené M. Sparks à une relation beaucoup plus profonde avec le Seigneur. Et il y avait Mme Penn-Lewis. Elle a eu une énorme influence sur M. Sparks. Et puis il y avait A. B. Simpson. Vous chantez pas mal de cantiques de M. Simpson. M. Sparks avait l'habitude de dire que de tous les prédicateurs de la scène américaine, de tous les prédicateurs qu'il a connus quand il était jeune, A. B. Simpson était le plus spirituel et le plus puissant. C'est intéressant.

Mon estimation de M. Sparks (je n'ose presque pas en dire trop) mais mon estimation de M. Sparks est qu'il était une voix prophétique solitaire dans un désert spirituel. Si vous prenez l'Europe, la Scandinavie, la Grande-Bretagne - en gros le monde anglophone de 1920 à 1960 - c'était un désert. Il ne s'est pas passé grand-chose. Bien sûr, c'était une période de presque deux guerres mondiales, d'énormes bouleversements, d'institutionnalisation et de traditionnalisation des églises. La voix du frère Sparks était comme une voix, une voix prophétique rappelant le peuple de Dieu à la réalité, rappelant le peuple de Dieu à l'authenticité, rappelant le peuple de Dieu au Seigneur Jésus.

Il est très intéressant de noter qu'une grande partie de la phraséologie de M. Sparks à l'époque lui semblait presque unique. Par exemple, il parlait du « corps », le corps du Seigneur Jésus. Je me souviens avoir pensé : « Le corps ? Le corps du Seigneur Jésus ? De quoi parle-t-il ? Personne ne parle du corps du Seigneur Jésus ! Personne n'en parle ! » - puis il a dit, « C'est l'église. Nous sommes l'église ! » L'église est l'endroit où vous avez laissé votre parapluie, ou perdu votre sac à main ! Qui a compris l'église comme le Corps du Christ ? Pourtant, aujourd'hui, ce terme « le Corps » est un mot familier partout dans le monde, en grande partie grâce aux charismatiques. Néanmoins, quelque chose s'est produit et c'est assez étonnant.

Ou prenez ces autres mots : autorité et soumission. Qui a pensé ou parlé d'autorité et de soumission ? Maintenant, oh, c'est partout, bien sûr parfois à tort. Et la « vie du corps » ? La vie du corps ! Qui a parlé d'une chose telle que la « vie du corps » ? C'était l'une des phrases préférées de M. Sparks : « la vie du corp ». « Sommes-nous en train de vivre la vie du corps ? » C'est maintenant partout. Ou bien je pense à un autre petit mot : « parenté », appartenir les uns aux autres, être liés les uns aux autres, être membres du Christ et membres les uns des autres. Vous savez, toutes ces choses étaient considérées comme si étranges ! Personne ne parlait de ces choses.

Vous savez, dans le monde chrétien, on parlait de conversions, on parlait d'études bibliques, on parlait de prière, on parlait de témoignage, on parlait de défi et d'appel missionnaire. Et si vous allez très loin, vous parlez de la vie de victoire. C'était tout ! Vous n'avez jamais parlé de l'église, vous n'avez jamais parlé du corps, vous n'avez jamais parlé de l'autorité, vous n'avez jamais parlé de la parenté. Tout cela était quelque chose d'inconnu. Maintenant, ce que je veux dire, c'est que depuis 1960, ces choses se sont répandues dans le monde entier. Frère Sparks était une voix prophétique solitaire. Et je pense que, comme tous les vrais prophètes, il était seul, isolé, critiqué - en fait, rejeté.

Maintenant, quels sont les points forts de son ministère ? J'ai pris cinq des titres de ses livres. Le premier est celui-ci : « L'universalité et la centralité de la Croix ». Pour M. Sparks, tout commençait par la Croix et passait par la Croix, et rien n'était sûr en dehors de la Croix. Cet accent mis dans son ministère était l'un des plus puissants. Il disait : « Aucun enfant de Dieu n'est en sécurité tant qu'il n'a pas donné sa vie. Aucun serviteur au service de Dieu n'est en sécurité tant qu'il n'a pas donné sa vie. Aucune communauté du peuple de Dieu n'est en sécurité tant qu'elle n'a pas donné sa vie. Tout revient à l'autel ». C'était l'un des points forts de son ministère.

Puis un deuxième accent était mis : La prééminence du Seigneur Jésus. C'était quelque chose... eh bien, il fallait connaître M. Sparks pour vraiment l'apprécier. Pour lui, le Seigneur Jésus était le début et la fin de tout. Il était l'Alpha et l'Oméga, le début et la fin, le premier et le dernier. Il voyait tout en Christ. Il croyait que toute la nouvelle création était en Christ. L'homme nouveau était en Christ. Tout était en Christ. C'était un accent énorme dans son ministère. Il disait : « Où était le Seigneur ? Où est le Seigneur dans la vie de cette personne ? Où est le Seigneur Jésus dans le travail de cette personne ? Où est le Seigneur Jésus dans le ministère de cette personne ? » Il avait l'habitude de dire : « Si vous et moi voulons arriver jusqu'au trône de Dieu, il n'y a qu'une seule chose à faire : Donner au Seigneur Jésus la place que le Père lui a donnée. C'est ainsi que nous serons préservés de l'erreur, du compromis, du retour en arrière, du commencement dans l'Esprit et de la fin dans la chair. »

Puis il y avait un troisième accent : « La maison spirituelle de Dieu ». Il voyait l'église comme la maison spirituelle de Dieu. Il voyait l'église comme l'Épouse du Christ et l'Épouse de l'Agneau ; comme le Corps du Seigneur Jésus. Sa compréhension de l'église était bouleversante. Quiconque entendait le frère Sparks exposer l'église à partir de la Parole de Dieu en sortait presque, diriez-vous, essoufflé. C'était une telle vision, une telle compréhension. Il croyait que la Maison de Dieu, la Maison spirituelle de Dieu dont vous et moi sommes des pierres vivantes construites ensemble, nous devons devenir un temple saint du Seigneur, une maison de Dieu dans l'Esprit. "Ceci, a-t-il dit, est le cœur de l'histoire. C'est le cœur de la rédemption. C'est ici qu'il avait l'habitude de dire « Il y a quelque chose de plus grand que le salut ». Ohhh ! Les gens étaient tellement en colère contre lui ! « Comment peut-il dire qu'il y a quelque chose de plus grand que le salut ? Ce n'est pas évangélique ! Ce n'est pas juste ! Ce n'est pas biblique ! » Monsieur Sparks disait toujours que le salut n'est pas une fin, c'est un moyen pour une fin. La fin du Seigneur est sa demeure. La fin du Seigneur est Sa Maison spirituelle. La fin du Seigneur est Sa Maison dans l'esprit. Et notre salut est un moyen de nous mettre dans cette maison : la Maison spirituelle de Dieu.

Et puis, quatrièmement, il y avait un autre accent dans son ministère : « La bataille pour la vie ». Il avait l'habitude de dire : « S'il y a une vie spirituelle en vous, tout l'enfer se déchaînera pour l'éteindre. S'il y a une vie spirituelle dans votre ministère, tout l'enfer se déchaînera contre elle. S'il y a une vie spirituelle dans notre communauté, l'enfer se déchaînera contre elle. Nous devons apprendre à combattre le bon combat de la foi et à nous accrocher à la vie éternelle. Nous devons apprendre à garder la Vie ! » Il disait encore et encore : « Tout ce qui concerne Dieu est Vie, Vie ! La Vie, et encore la Vie, la Vie en abondance. Pas la mort. La Vie ! Même la mort de la Croix, c'est pour nous amener à la Vie, et plus nous connaissons la mort du Christ, plus nous connaîtrons la Vie du Christ ! C'est pourquoi ce combat pour la Vie ». C'était un accent très réel dans la vie de notre frère. Beaucoup d'entre nous lui doivent probablement plus que toute autre chose sur ce sujet : comment se tenir debout ; comment vaincre ; comment s'accrocher ; comment persévérer. C'est une bataille pour la vie, mais le Seigneur est bien capable.

Et enfin, il y avait encore un autre accent. C'est dans un petit livre intitulé « En contact avec le Trône ». Tout cela concerne l'intercession. Notre frère M. Sparks avait l'habitude de dire : « La véritable vocation de l'église est l'intercession. L'intercession est bien plus que la prière. Tout le monde peut prier - seuls ceux qui ont grandi peuvent intercéder. Vous ne pouvez pas travailler si vous êtes un bébé. Vous devez avoir une certaine maturité minimale, et ensuite vous pouvez concevoir, alors il peut y avoir du travail, et alors il peut y avoir du fardeau. » Cet accent sur l'intercession, il croyait que les vrais vainqueurs sont presque toujours des intercesseurs. Ils savent comment intercéder. Et puis il disait : « L'intercession ne requiert pas vos lèvres, elle requiert votre tout, tout votre être : esprit, âme et corps. Elle ne requiert pas dix minutes de la journée ou une heure, ni même une heure dans la semaine, ni même une heure dans le mois. Elle vous requiert, vingt-quatre heures de chaque jour, de chaque semaine, de chaque mois, de chaque année. C'est la prière incessante ».

Tels étaient les points forts du ministère de notre frère.

Maintenant, notre frère avait quelques... plus que quelques, défauts. J'ai dit aux gens de Taipei une fois quand je parlais avec Miss Elizabeth Fishbacher, je lui ai dit, « Est-ce que frère Watchman Nee avait des défauts ? » Et je me souviens qu'Elizabeth Fishbacher m'a regardé et a dit : « Des défauts ? Frère Watchman Nee avait des défauts ? » et j'ai pensé, « Oh, elle va m'écraser ». Et puis elle a dit : « Frère Nee était un grand homme avec de grands défauts. Plus l'homme est grand, plus les défauts sont grands. » Notre frère M. Sparks était vraiment un grand homme, et il avait vraiment de grands défauts.

J'ai parlé de sa méfiance. C'était une vraie faiblesse. M. Sparks ne faisait tout simplement pas confiance aux gens. Et puis, autre faiblesse, il était totalement britannique. Vous, les Chinois, vous comprendrez que cela peut être une faiblesse, d'être totalement britannique ! Les Britanniques (comme les Chinois) ont toujours pensé que le tempérament du royaume des cieux est fondamentalement britannique, et que pour être transformé à la ressemblance du Seigneur Jésus, vous devez être transformé à la ressemblance des Britanniques ! Au fond, c'était une vraie faiblesse.

M. Sparks était si reconnaissant d'être né britannique. Cela a donné lieu à une sorte d'impérialisme. C'était une faiblesse. Il pensait que les peuples latins avaient de très grandes faiblesses, que les peuples asiatiques avaient de très grandes faiblesses, et que les Juifs avaient d'énormes faiblesses. Il était britannique ! Il est très difficile pour nous, dans le monde dans lequel nous vivons aujourd'hui, de comprendre qu'il y avait des gens qui croyaient vraiment que c'était la chose la plus formidable qui soit : être britannique. C'était une autre faiblesse de notre frère.

Puis notre frère avait une autre faiblesse : c'était un homme très isolé. Et c'est très intéressant : il aimait l'Amérique et les Américains. Et pour nous, en Grande-Bretagne, c'était toujours un sujet d'étonnement. Il était aussi différent des Américains qu'il est possible de l'être ! Il portait toujours une cravate. Il portait toujours un costume. Il était toujours impeccablement habillé. Il avait toujours certaines manières auxquelles il ne dérogeait jamais, certains règlements ; et vous savez, les Américains étaient tout à fait différents de nous ! Il ne s'asseyait jamais avec les jambes allongées. Jamais ! Il ne s'allongeait jamais sur le sol ! Il ne s'étendait jamais sur un canapé entier ! Il ne disait jamais : « Salut ! » JAMAIS ! Ce n'était tout simplement pas M. Sparks, et pourtant il aimait les Américains. Et la raison est la suivante : parce qu'il était si réservé, il a trouvé les Américains avec leur chaleur et leur ouverture, et leur sorte de... total.... Je ne peux pas l'expliquer... il a trouvé qu'il pouvait être lui-même, il pouvait vraiment être lui-même parmi les Américains. Alors que parmi les Britanniques, il ne pouvait pas vraiment être lui-même. Il devait toujours être, vous savez, le gentleman. C'était une faiblesse.

M. Sparks avait encore une autre faiblesse et c'était son autoritarisme. C'était naturel pour lui. C'était totalement naturel. Il était une autorité individuelle totale et c'était le problème dans le travail et dans la fraternité.

Telles étaient les faiblesses de notre frère. Elles ont été englouties dans le Seigneur Jésus. Les impressions permanentes de notre frère M. Sparks n'étaient pas ces faiblesses. En fait, ces faiblesses n'ont fait que mettre davantage en évidence ce que Dieu avait fait en lui - c'est ainsi que je me souviendrai toujours de lui.

J'ai, je pense, plus reçu de notre frère M. Sparks que de toute autre personne. Je me souviens de lui ainsi : il a toujours magnifié le Seigneur Jésus - pas seulement par la parole, mais par la vie. Sa seule présence apportait quelque chose du Seigneur Jésus. Chaque fois qu'il venait, l'impression que l'on laissait était : « Que le Seigneur est grand ! ». Quand il parlait, quand il parlait, vous aviez cette impression : « Que le Seigneur Jésus est grand ! » Il magnifiait toujours le Seigneur Jésus. C'est quelque chose de très spécial. Si peu de ministres laissent cette impression de la grandeur du Seigneur Jésus. C'est quelque chose que Dieu a fait en lui, de sorte que sa présence même a fait entrer le Seigneur Jésus, et son ministère a glorifié le Seigneur. C'est la première impression durable. Si on me demandait de ne donner qu'une seule impression, c'est celle que je donnerais. Son hymne préféré était l'hymne avec le refrain « How Great Thou art ».

La deuxième impression durable est qu'il allait toujours de l'avant, on avait toujours l'impression avec le frère Sparks qu'il tendait la main, qu'il allait toujours de l'avant, qu'il n'était jamais immobile, qu'il allait toujours de l'avant. On avait ce sentiment par sa présence même, ainsi que par son ministère. Un de ses hymnes préférés... Je ne le trouve pas dans votre livre... Je suis vraiment désolé que vous ne l'ayez pas... Il est basé sur l'une des grandes déclarations de l'un des principaux puritains : « Le Seigneur a encore plus de lumière et de vérité à faire jaillir de sa Parole. » Il aimait beaucoup cet hymne. Nous le chantions si souvent lors des conférences. « Le Seigneur a encore plus de lumière et de vérité à faire jaillir de sa Parole » et ce leader puritain a dit : « Ne nous arrêtons pas à Martin Luther ou à Ulrich Zwingli, ou à John Calvin ou aux autres. Il y a toujours plus, toujours plus, toujours plus ». M. Sparks disait : « Allons au-delà de John Wesley, Charles Wesley, George Whitfield, George Fox, J. N. Darby, et puis George Muëller, Anthony Norris Groves... Allons au-delà ! » Il avait l'habitude de dire : « J'espère que les gens iront au-delà de moi. » Certains ne l'ont jamais fait. « Le Seigneur a encore plus de lumière et de vérité à faire jaillir de Sa Parole », disait-il, « Vous savez, il n'y a pas seulement une deuxième bénédiction, il y en a une troisième, et une quatrième, et une cinquième, et une sixième, et une septième, et une huitième, et une centième, et une millième. Continuez ! Continuez dans tout ce que le Seigneur a pour vous ! Il y a plus, et plus, et plus ». C'était la deuxième impression durable.

Et puis une troisième impression durable pour moi est : il semblait toujours exercer son ministère sous l'onction. Je ne pense pas avoir jamais entendu notre frère exercer son ministère autrement que sous l'onction. C'est quelque chose ! Certaines personnes n'exercent jamais leur ministère sous l'onction. Certaines personnes exercent leur ministère parfois sous l'onction et la plupart du temps pas sous l'onction. Certaines personnes exercent beaucoup leur ministère sous l'onction et parfois non. Il est très rare de trouver quelqu'un qui exerce son ministère sous l'onction à tout moment. C'est un secret, un secret que notre frère avait. Il savait comment demeurer sous l'onction, ne pas donner de la nourriture morte, ne pas donner ce qu'il pensait, mais toujours donner ce que Dieu lui donnait. C'est ainsi qu'il exerçait son ministère sous l'onction.

Si je devais donner une dernière impression, je dirais que c'était une sorte de détermination tenace à accomplir ce que Dieu lui avait donné. Je me souviens d'une occasion, (je n'étais pas là, mais certains de mes amis étaient là) en Inde, dans l'une des grandes réunions du frère Bakht Singh. Il y avait 16 000 personnes présentes. Pas d'air conditionné, pas de ventilateurs, une chaleur incroyable, une humidité incroyable et une saleté incroyable. Et pendant que notre frère parlait, il m'a dit : « J'ai vu une ombre traverser toute la congrégation. » Il a dit, « J'ai commencé à penser que j'étais malade. Quelle est cette ombre noire qui se déplace lentement sur tous les gens ? » Et quand elle s'est approchée, il a soudain vu des gens se balayer, c'était une armée de cafards, de grands cafards orientaux ! Une armée de cafards ! Il y avait eu une inondation un peu plus loin et des millions de ces créatures se sont déplacées, et elles ont traversé toute la congrégation ! Et vous savez, notre frère ne s'est jamais arrêté. Comme beaucoup de gens, il avait une grande horreur des cafards, et le Seigneur lui a envoyé un petit sauveur. Comme ils s'approchaient de plus en plus, un petit caméléon est descendu et a grimpé sur son épaule. C'est une créature qui se déplace très lentement. Il est allé s'asseoir sur son épaule. Pas un seul cafard ne s'est approché ! Et il a accompli son ministère. Pouvez-vous croire une telle chose ? C'est de la détermination à toute épreuve, ce qu'il y a de mieux chez les Britanniques !

Et puis je me souviens d'une autre fois où j'étais présent, notre frère s'est levé pour parler et soudain quelque chose est arrivé à l'éclairage. Elle s'est éteinte, s'est rallumée, s'est éteinte, s'est éteinte, s'est rallumée. Tout le centre de conférence s'est éteint pendant trois quarts d'heure. Et notre frère a continué à prêcher, tout au long de la conférence. Je ne me souviens pas de ce qu'il a dit, à cause de ce ON/OFF ON/OFF ON/OFF. Je veux dire, il était impossible de comprendre ce qu'il disait, mais j'en suis sorti avec une telle bénédiction. C'était l'incroyable ténacité, la détermination acharnée ! Satan n'allait pas gagner dans cette réunion. Il allait accomplir le dessein du Seigneur pour cette réunion. Il est intéressant de noter que je ne pense pas que le but du Seigneur pour cette réunion était la parole qu'Il avait donnée à notre frère, car aucun d'entre nous ne s'en souvient ! Et le magnétophone a tourné en boucle pendant trois quarts d'heure, mais ce qui est étonnant, c'est que tout le monde a été béni, parce que la « bataille pour la vie » a été illustrée.

Telles sont les impressions durables de notre frère M. Sparks. Je remercie Dieu de l'avoir connu, et je remercie Dieu pour ce que j'ai reçu de lui. Je prie seulement pour que nous puissions être aussi fidèles que lui.

Merci.

Publié avec l'autorisation de la succession de l'auteur.

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