par T. Austin-Sparks
Chapitre 3 - L’Appel à Tenir Ferme
Lecture : Hébreux 10:32 ; 34-39 ; 11:1-2 ; 12:1-2
Nous remarquons que ces paroles sont adressées au peuple du Seigneur, ceux qui étaient en danger de quitter le chemin de la foi, et le rappel ici concerne la foi ; la vie de la foi. Dans ces derniers chapitres de l'épître, nous avons un résumé des aspects principaux de la lettre. Nous y trouvons les choses principales et primordiales qui furent l’occasion de la lettre ; un mot résume tout ce que cette épître contient : la foi. Nous pouvons le considérer en tout début de la lettre et le retrouver tout au long de la lettre, et ce jusqu'à la fin – c’est le mot qui gouverne cette épître. La foi domine tout ce que contient cette lettre. Car maintenant, comme le démontre l'épître, tout ce qui concerne la vie du croyant est du domaine de l'invisible, du surnaturel, du spirituel. Il y eut une période dans la vie des Hébreux où tout était du domaine visible, et toutes ces choses visibles de leur croyance sont mentionnées, tout un système tel qu'il était manifesté sur terre dans le service du tabernacle : la sacrificature, les sacrifices, la tente, tout le service. Cela était passé et, maintenant, tout cela est ôté du regard et est rassemblé en Celui qui est à la droite de Dieu ; hors du domaine visible du croyant et donc où tout devient une question de foi. Mais à cause des épreuves et des afflictions, des adversités qu'ils rencontraient, la contrainte et l’anxiété auxquelles ils devaient faire face, ces croyants hébreux mettaient en péril cette vie et ce chemin de la foi. Il semblerait qu'ils avaient déjà amorcé cet écart. Par conséquent, voici le fort appel, ou le rappel, à la foi. Il leur est rappelé la foi qui les possédait et les poussait au commencement de leur vie chrétienne, et comment ils acceptèrent avec joie la perte de leurs biens, sachant qu'ils avaient une possession bien meilleure ; qui dure pour toujours. Or, cette possession meilleure et permanente avait été quelque peu éclipsée, tout au moins quant à sa signification et ses grandes lignes ; ils étaient en danger d'abandonner leur assurance.
Ce sont ici des paroles très significatives : « des biens meilleurs et permanents » – « une grande récompense ».
Nous devons lier ceci à des paroles que nous trouvons un peu plus loin : « Or la foi est l'assurance des choses qu'on espère… ». Si la foi s'affaiblit, les biens meilleurs, la grande rémunération s'estompent, deviennent plus faibles dans le cœur.
Ce qui précède est la base de toute cette lettre, aussi nous devons considérer également l’espérance qu’elle expose : « Or la foi est l'assurance des choses qu'on espère, et la conviction de celles qu'on ne voit pas. Car c'est par elle que les anciens ont reçu témoignage. ». Alors, commence la grande lignée des anciens : Abel, Abraham, et tous ceux qui suivirent. Saisissez-vous la suggestion ou l'indication ? Tous ces hommes avaient quelque chose en quoi ils espéraient, un objet d’espérance. C'était quelque chose de meilleur que ce qui était ici-bas sur terre. Ils avaient un sujet d'espérance, et ils croyaient Dieu concernant cet objet, leur foi les avait conduits à abandonner tout autre chose ; avec cet objet-là en vue. Ils ont enduré, souffert, persisté pour ce sujet d'espérance dont ils s'étaient saisis par la foi.
Quand on reconnaît cela, alors on regarde ces hommes et l'on se dit : Quel était leur but ? Quel était l'objet de leur espérance ?
Abel a reçu le témoignage qu'il était juste. Etait-ce ceci qu'il recherchait ? Etait-ce cela l'aspiration du cœur d'Abel, se tenir devant Dieu comme justifié ? Eh bien, tout semblerait indiquer que ceci était son but et la foi le fit parvenir à cette grande rémunération : « il a reçu le témoignage d'avoir plu à Dieu. » – par la foi. Nous n’allons pas évoquer chacune des personnes mentionnées dans ce chapitre, mais vous verrez qu'ils avaient tous un sujet d'espérance, et qu'ils parvinrent à leur but par la foi.
Pourquoi Hénoc marcha-t-il avec Dieu ? Il avait foi en un but, et ce fut sa foi de posséder cette grande rémunération, qui l'amena, en son temps, à marcher avec Dieu comme il le fit. Il marcha avec Dieu : il dut marcher avec Dieu dans son propre cœur comme tout homme doit le faire. Qu'ils soient peu ou nombreux ceux qui marchent avec Dieu doivent le faire d’une façon solitaire ; la marche avec Dieu est toujours une chose personnelle. L'une des marques d'une réelle marche avec Dieu est celle-ci : il nous semble que personne d'autre n'ait fait ce chemin-là auparavant, et que personne n’en sache rien. Une réelle marche avec Dieu est toujours une chose individuelle issue de la foi personnelle de quelqu'un ; c'est toujours une chose solitaire. C'est découvrir Dieu pour soi-même, c'est la vocation d'un pionnier. Personne d'autre ne peut découvrir Dieu ou marcher avec Dieu à votre place. La foi d'aucun autre ne peut vous servir dans cette marche et vous amener à connaître ce qu'ils connaissent du Seigneur. Nous devons marcher seul avec Dieu. Et Hénoc marcha avec Dieu. Nous devons croire, quand il nous est dit ceci, que sa marche avec Dieu signifiait quelque chose de très réel, de particulier, de spécial. Ce fut une marche très réelle avec Dieu, une marche très absolue. Mais il le fit avec espérance, et sa marche étant dans la foi que son espérance serait atteinte, Dieu le prit. Nous devons croire que la foi d’Hénoc était attachée à ce que nous contemplons par rapport à l’enlèvement, savoir ne pas suivre le chemin ordinaire de la vie mais avoir une fin extraordinaire à sa marche, une consommation triomphante de sa marche, ici-bas, avec Dieu. Il crut que c'était possible. Son cœur fut attaché à cela ; il marcha avec Dieu et reçut la grande récompense ; la foi conduit à la chose espérée.
Il n’est pas exagéré de dire que c’était la foi qui produisit une telle possibilité. Il n’est pas possible de savoir si Hénoc fut le seul a avoir une telle espérance, celle d’être enlevé pour être avec Dieu. Ce qui le caractérisait était le fait qu’il n’avait qu’un seul but en vue, c’est ce qui est important et ce que nous devons retenir. C’était son espérance, et la foi le faisait agir par rapport à cette espérance, et ainsi il reçu la récompense.
Il en fut ainsi avec tous les autres : tous avaient un but. Cet objectif devint leur récompense, l’objet de leur d'espérance et en relation avec ce but à atteindre, ils acceptèrent, adoptèrent, poursuivirent un parcours de foi et par cette foi les anciens reçurent un témoignage. Ils reçurent le témoignage de Dieu.
Or, ayant examiné toute cette base quant à la foi, l'auteur revient en arrière en pensée, et, comme vous le remarquez, il emploie le mot patience :
« Car vous avez besoin de patience, afin que, ayant fait la volonté de Dieu, vous receviez les choses promises. », (Hébreux 10 : 36).
« C'est pourquoi, nous aussi, ayant une si grande nuée de témoins qui nous entoure, rejetant tout fardeau et le péché qui nous enveloppe si aisément, courons avec patience la course qui est devant nous. », (Hébreux 12 :1).
Ainsi, ces trois choses sont réunies : l'espérance, la foi et la patience. Très souvent la foi a besoin d'un appui, et cet appui de la foi est la patience. « Après avoir accompli la volonté de Dieu – », c’est l’acte de foi, nous avons agi par la foi, à la lumière de ce que Dieu a implanté en nous comme l'objectif ; en ce qui nous concerne personnellement. Ainsi, nous pourrions vraiment dire : « Je me suis engagé dans la foi, j'ai adopté la façon d'opérer de la foi, j'ai fait la volonté de Dieu dans la foi ». Oui, mais cela ne nous amène pas toujours au but ; il y a la patience de la foi. Très souvent nous devons entretenir cette patience qui supporte longuement.
Les croyants, dont il est question dans Hébreux, au commencement, s'engagèrent dans la foi, sortant de tout le système des choses visibles, se plaçant sur la base des choses invisibles, célestes. En agissant ainsi, ils avaient beaucoup souffert : « – exposés comme en spectacle aux opprobres et aux tribulations, et de l'autre, vous associant à ceux dont la position était la même. En effet, vous avez eu de la compassion pour les prisonniers, et vous avez accepté avec joie l'enlèvement de vos biens… », (Hébreux 10:33-34). Ainsi, ils s'étaient engagés dans la foi et avaient fait la volonté de Dieu, mais après cela une longue période s'était écoulée.
Aussi, la force du chapitre 11 est la suivante : non seulement les croyants, qui y sont nommés, acceptèrent un parcours de foi, non seulement ils obéirent à Dieu dans la question de la foi, mais ils persévérèrent avec cette espérance en vue, toute leur vie durant. Beaucoup d'entre eux n'ont jamais atteint, durant leur temps de vie, le but pour lequel ils avaient espéré, ni obtenu la grande récompense. Tout ce qu'ils ont obtenu fut le témoignage qu'ils reçurent de Dieu, et la patience donc, fut une constante nécessité et fut inséparable d’avec la foi. C'est la foi des élus de Dieu.
Il est aussi beaucoup question de la foi du vainqueur dans le livre de l'Apocalypse. Ce livre résume toute cette vérité, il en est l’apogée. Nous savons quelle place considérable occupe la patience de Christ envers le vainqueur : « Parce que tu as gardé la parole de ma patience… », Apocalypse 3 :10. « – la patience en Jésus… », Apocalypse 1 :9. Ramenons cela au point de départ : « Courons avec patience la course qui est devant nous, fixant les yeux sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi. », Hébreux 12 :1-2. Nous voyons que la foi et la patience sont données en exemples par le Seigneur Jésus comme les vertus et les facteurs inséparables de la victoire. « – lequel, à cause de la joie qui était devant lui, a enduré la croix, ayant méprisé la honte, et est assis à la droite du trône de Dieu », (Hébreux 12:2) ; Jésus vainquant par la foi et la patience.
Nous avons quelque chose à ajouter quant à cette méditation : « Mais pour nous, nous ne sommes pas de ceux qui se retirent pour la perdition, mais de ceux qui croient pour la conservation de l'âme. ». Cela n'est pas l'objet de l'espérance, ni la grande récompense, mais ceci est dit pour montrer où se trouve notre difficulté. C'est notre propre âme qui est l'obstacle dans ce chemin de la foi et de la patience. Si vous avez une âme qui croit, qui a confiance et qui a la foi facilement, et si dans votre propre nature humaine vous n'avez aucune difficulté dans la question de la foi, alors la Bible n'a point été écrite pour vous. S'il en était de même quant à la patience, si vous êtes l'une de ces personnes qui n'éprouvent aucune difficulté à être patientes, vous êtes alors inadéquats pour Dieu. Vous voyez ce que je veux dire. Ici, mention est faite de la foi en vue de gagner l'âme. Vous devez ramener cette âme-là de votre côté. Un mot plus approprié serait conquérir l'âme. Encore que ceci ne soit pas une traduction parfaite, gagner n'est pas une traduction parfaite et assurément, sauver est loin d’être le meilleur mot. C'est que cette âme qui nous appartient doit être amenée en ligne, être possédée et amenée en harmonie avec le dessein divin de sorte que nos âmes soient rendues à notre service dans ce but divin, afin que notre être tout entier y soit également. C'est une question de progrès. Cela ne se fait pas d'un coup, mais c'est une ligne de conduite dans nos vies où tout le doute, l'incrédulité, la contestation, le naturel, la vie humaine sont, au fur et à mesure gagnés et amenés du côté de la foi.
Or, ceci est pour nous une chose très importante à reconnaître. Que fait le Seigneur avec nous ? Je ne crois pas que le Seigneur va nous couper en morceaux et nous placer dans des compartiments étanches, mettre notre esprit dans un compartiment et continuer à le conduire sans les autres parties de notre être ; et Il ne va certainement pas isoler notre âme et l'exclure. Ne vous faites pas cette idée avec tout ce que vous entendez au sujet de l'obstacle de l'âme et de la vie de l'âme. Ne vous faites pas l'idée que le Seigneur a retranché l'âme et l'a reléguée à une place où elle est complètement négligée. Il traite avec notre esprit pour que, par notre esprit, il y ait une conquête de l'âme, une maîtrise de l'âme ; une conversion de l'âme. C’est ici la nature même de l'éducation spirituelle.
Vous pouvez entrer dans quelque épreuve à cet égard, à tout moment. D'une part, il y a l'appel et la nécessité de la foi en Dieu, de la confiance dans le Seigneur, c’est l'action de la foi en s’engageant avec résolution. Or votre âme s'élève : vous savez dans votre esprit ce qui est vrai, ce qui est juste, ce qu'est la pensée du Seigneur, mais vous avez ici un ennemi, dans votre propre âme, qui s'élève et se met à contester, à douter ; à tirer en arrière. Que va faire le Seigneur ? Il ne va pas annihiler votre âme, la mettre hors d'action et n'essayez pas de mettre votre âme hors d'action. Quelle est la position à laquelle parvient celui qui a de l'expérience, qui a marché avec le Seigneur depuis un certain temps ; qui connaît un peu cette marche par la foi ? La position est simplement celle-ci : Oui, je sais tout au sujet de ces doutes et ces craintes, ces contestations, ce tourbillon de confusion, ce conflit de forces, qui s'élève en face de la volonté connue de Dieu. J'ai bien des fois souffert, souffert, parce que j'ai été désobéissant, parce que je ne me suis pas confié dans le Seigneur : j'ai subi un mauvais moment au dedans de moi parce que j'ai permis à mon âme d'avoir l'avantage et le dernier mot, et de produire une hésitation, un arrêt. J'ai appris qu'il ne convient pas de permettre cette sorte de chose. Mais ce que je dois faire maintenant, lorsque cette chose s'élève, (ce doute ou cette tendance naturelle qui m'est propre, de douter, ou de craindre, ou de contester, ou de trouver à redire, ou d'hésiter) c'est de dire à mon âme : « Non, je continue avec Dieu et tu dois te plier à Sa volonté ! »
J'ai peut-être présenté cela plutôt crûment, mais je suis sûr que vous verrez ce que je veux dire. C'est ici une position à laquelle nous parvenons après un temps de marche avec Dieu. Nous parvenons là où nous commençons à avoir un peu de connaissance au sujet de notre propre âme. Oui, cela m'a mis en difficulté auparavant, cette tendance naturelle qui m'est propre, de discuter la chose, d'en débattre longuement, d'en faire le tour en me posant des questions ; cela n'amène simplement nulle part. La pensée de Dieu à ce sujet est celle-ci : bien qu'il y ait tous les arguments contraires, étant donné que je sais que cela est la pensée de Dieu, les arguments pour l'instant doivent être vaincus et je dois continuer avec Dieu. C'est ici la seule issue. Ainsi, petit à petit (oh tellement lentement!) nous gagnons notre âme, nous la ramenons du bon côté, et progressivement nous nous rapprochons de la position qui contredit l'idée que l'âme est exclue : « Et tu aimeras l'Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur, et de toute ton âme, et de toute ta force. » (Deutéronome 6 :5). Nous devons l'âme à sa juste place devant Dieu ; non pas l'exclure mais l'introduire. Mais nous sommes si lents à parvenir là où l'âme continue avec Dieu : « ...ceux qui croient pour la conservation de l'âme. ».
Le chapitre 12 est, en quelque sorte, le couronnement de tout ce qui précède. « Car considérez celui qui a enduré une telle contradiction de la part des pécheurs contre lui-même, afin que vous ne soyez pas las, étant découragés dans vos âmes. » (verset 3).
Ici, entre les mains du Père, l'esprit est en train d'être instruit, d'être formé et l'un des objectifs de cette formation spirituelle est cette conquête de l'âme. Une personne vraiment spirituelle n'est pas une personne en qui l'âme a l'avantage, mais qui, ayant une âme, réellement une âme, a celle-ci en main. Voilà une personne spirituelle. Voilà ce que Dieu désire. Nous devons nous souvenir que l'âme a la marque distinctive de notre humanité, et Dieu ne va pas faire de nous autre chose que des humains, en tout temps, durant cette vie ou après. L'humanité n'est pas une chose mauvaise : c'est une chose divine. C'est une conception particulière et unique de Dieu. Les anges sont au-dessous de l'homme tel que Dieu désire qu'il soit : « Car ce n'est point aux anges qu'il a assujetti le monde habité à venir dont nous parlons; mais quelqu'un a rendu ce témoignage quelque part, disant: ‘Qu'est-ce que l'homme que tu te souviennes de lui… tu as assujetti toutes choses sous ses pieds’ » (Hébreux 2 :5-8). L'homme est une conception particulièrement noble de Dieu, non pas tel qu'il est, mais tel qu'il sera et tel que Christ est : « L’Homme Christ Jésus » (1 Timothée 2 :6). C'est une humanité glorifiée que Dieu désire, et la marque distinctive de l'humanité est l'âme dans sa juste position et sa juste relation. L'homme est composé d'un esprit, d'une âme et d'un corps, mais l'âme est le siège de l'intelligence morale, elle doit donc être gagnée. Cela ne peut être possible que si l'esprit est dans une juste position et en union avec Dieu.
Nous terminerons avec une remarque générale supplémentaire qui ressort de ce qui se trouve ici dans cette partie de l'épître aux Hébreux : les lois spirituelles ne changent jamais. Le but de Dieu est le même, et les lois par lesquelles Dieu atteint Son but ne changent jamais. Ainsi tous ces hommes de l'ancienne dispensation, ces témoins, sont ici présentés devant nous, et il nous est donné de voir qu'ils ont agis sur la base de lois spirituelles ; leurs vies furent gouvernées par des lois spirituelles. Nous avons vu l'effet septuple de la foi en Abraham. C'est ce que nous retenons, et nous verrons bien plus de choses au sujet de ces sept principes de la foi.
Ces lois ne sont pas des lois pour Abraham seul, ou pour une dispensation particulière. Le chemin qu’avait dû emprunter Abraham quant à ces lois était, bien entendu, propre à Abraham et au temps d'Abraham. Nous ne vivons pas tous à Ur en Chaldée, et ainsi de suite. Ceci était simplement le lieu géographique et le cadre particulier. Mais la loi spirituelle demeure exactement la même. Tous ces points, concernant Abraham, sont reportés jusqu'à nos jours et nous sont présentés dans leur signification spirituelle. Le Seigneur montre la même loi, comme il en était pour Abraham, aussi il en de même pour nous ; il n'y a aucun changement. Le but est le même et le chemin qui mène au but est le même. Afin qu'elle parvienne à ce but-là, l'Eglise est donc amenée à s’appuyer exactement sur les mêmes lois spirituelles.
Considérant donc la nuée de témoins : « ...rejetant tout fardeau et le péché qui nous enveloppe si aisément, courons avec patience la course qui est devant nous » ; car la base de leur vie et de la nôtre est la même, tout ceci est résumé en un seul mot : la foi. Personne, depuis Abel, n'a atteint le but si ce n'est par la foi. Nous n'atteindrons le but d'aucune autre manière. Ce principe spirituel est immuable. Si je pouvais renforcer ceci dans votre cœur par quelque parole supplémentaire, je pense que ce serait ceci : plus nous devenons spirituels, (c'est seulement une autre façon de dire : plus nous sommes immédiatement en contact avec Dieu, avec Ses voies et Ses intentions), plus le combat de la foi sera âpre et intensément réel. Ceci peut sembler étrange, nous pourrions peut-être penser que cela produirait juste l'effet contraire ; mais il n'en est pas ainsi et il n'en a jamais été ainsi. Le fait est que plus vous quittez ce qui est tangible, visible, ce qui peut être saisi par les sens naturels, plus vous entrez en contact avec ces forces célestes qui ont comme objectif suprême la destruction de la foi du peuple de Dieu. « Et le Seigneur dit: Simon, Simon, voici, Satan a demandé à vous avoir pour vous cribler comme le blé; mais moi, j'ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas. » (Luc 22:31-32). Vous voyez quel est l'objectif de Satan : « la foi ». En ceci se trouvait le péril de Pierre à l'heure de son criblage. C'est une consolation de reconnaître ce point-là. Ce fut au moment même où il était accablé par la conscience de sa propre faillite, il avait renié son Seigneur, ceci l'avait atteint de plein fouet et il en fut écrasé, brisé. Il dit : « j'ai renié mon Seigneur ! » C’est lorsque vous vous trouvez d'une façon ou d'une autre dans ce domaine de la conscience de votre propre faillite et échec ; là où le Seigneur est déçu de vous, que Satan s'interpose. Il se précipite et dit : « A quoi bon que tu essaies ? A quoi bon que tu crois, que tu espères ? Tu ferais mieux de tout abandonner ! » Béni soit Dieu, à l'heure du péril de la foi, nous avons ce mot d'encouragement : « J'ai prié pour toi... » Notre foi n'est pas une affaire qui dépend de notre propre force, celle de maintenir quelque chose ; c'est une affaire qui dépend de Sa prière.
Afin de respecter la volonté de T. Austin-Sparks que ce qui a été gratuitement reçu devrait être gratuitement donné, ses écrits ne sont pas soumis aux droits d'auteurs. Aussi, vous êtes libres d'utiliser ces écrits comme vous vous sentez conduits, néanmoins nous vous demandons, au cas ou vous décideriez de partager des messages de ce site avec d'autres, de les partager librement - libre de tout changement, libre de droits (copyright), libre de gratuitement et avec cette déclaration incluse.