par T. Austin-Sparks
Chapitre 11 - Dans l’Épître aux Philippiens
« Car ce commandement que je te commande aujourd'hui, n'est pas trop merveilleux pour toi, et il n'est pas éloigné. Il n'est pas dans les cieux, pour que tu dises: Qui montera pour nous dans les cieux, et le prendra pour nous, et nous le fera entendre, afin que nous le pratiquions? Et il n'est pas au delà de la mer, pour que tu dises: Qui passera pour nous au delà de la mer, et le prendra pour nous, et nous le fera entendre, afin que nous le pratiquions? Car la parole est très-près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur, pour la pratiquer.
Regarde, j'ai mis aujourd'hui devant toi la vie et le bonheur, et la mort et le malheur, en ce que je te commande aujourd'hui d'aimer l'Éternel, ton Dieu, de marcher dans ses voies, de garder ses commandements et ses statuts et ses ordonnances, afin que tu vives et que tu multiplies, et que l'Éternel, ton Dieu, te bénisse dans le pays où tu entres pour le posséder. Mais si ton cœur se détourne, et que tu n'écoutes pas, et que tu te laisses séduire, et que tu te prosternes devant d'autres dieux et que tu les serves: je vous déclare aujourd'hui que vous périrez certainement, et que vous ne prolongerez pas vos jours sur la terre où en passant le Jourdain, vous entrez afin de la posséder. J'appelle aujourd'hui à témoin contre vous les cieux et la terre: j'ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie, afin que tu vives, toi et ta semence, en aimant l'Éternel, ton Dieu, en écoutant sa voix, et en t'attachant à lui; car c'est ta vie et la longueur de tes jours, afin que tu habites sur la terre que l'Éternel a juré à tes pères, à Abraham, à Isaac, et à Jacob, de leur donner. » Deutéronome 30 :11-20
« Puis donc que les enfants ont eu part au sang et à la chair, lui aussi semblablement y a participé, afin que, par la mort, il rendît impuissant celui qui avait le pouvoir de la mort, c'est-à-dire le diable; et qu'il délivrât tous ceux qui, par la crainte de la mort, étaient, pendant toute leur vie, assujettis à la servitude. » Hébreux 2 :14-15
« Et j'ai été mort; et voici, je suis vivant aux siècles des siècles; et je tiens les clefs de la mort et du hadès. » Apocalypse 1 :18
« Pour le connaître, lui, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, étant rendu conforme à sa mort. » Philippiens 3 :10
Ce que nous avons en vue ici, c’est la relation de la croix par rapport à la manifestation de la vie. Il est très important que nous soyons bien au clair quand à cette relation. Une chose est évidente, cette vie appelée la vie éternelle, ne peut être obtenue que comme l’issue de la croix de Jésus Christ. C’est sur la base de Sa mort et par Sa résurrection, que cette vie éternelle est donnée à ceux qui croient. Nous parlons parfois de cette vérité comme étant la foi dans l’œuvre de propitiation du Seigneur Jésus. Dans l’appropriation de cette vie il n’y a peut être aucun sens de bataille ou de conflit ; il n’y avoir aucune connaissance de ce plus grand domaine où la bataille pour la vie fait rage. C’est parce que, en ce qui concerne le don de la vie éternelle, le Seigneur Jésus Lui-même a combattu à la croix, et nous recevons ce don en acceptant par la foi ce qu’Il a accompli de façon à ce que nous ayons la vie.
Ceci est un aspect de la croix et de la vie qui en découle. Autrement dit, par une compréhension objective de la croix, nous recevons la vie éternelle. Tout ce que le Seigneur Jésus a fait pour nous à la croix afin que nous passions de la mort à la vie, saisi et approprié par la foi, abouti à ce que nous ayons la vie.
Mais il y a un autre aspect. La croix du Seigneur Jésus a généré le fait que nous ayons la vie en abondance. Ses propres paroles sont : « Je suis venu afin qu'elles aient la vie, et qu'elles l'aient en abondance. » (Jean 10 :10). Je pense que la première partie de cette déclaration correspond à la simple appropriation par la foi de l’œuvre objective de la croix, ce qu’Il a accompli pour nous, mais que la deuxième partie du verset nous mène plus loin. La vie plus abondante demande que ce qu’Il a fait pour nous devienne réalité en nous. Considérons ceci sous cet angle : dans Sa croix Il s’occupa de nos péchés, et sur la base de ce qu’Il a accompli à cet égard, et de notre foi en cette œuvre propitiatoire pour nos péchés, nous recevons le don de la vie éternelle. Il s’occupa aussi de nous-mêmes, mais ceci doit être réalisé en nous progressivement, et c’est selon que nous sommes traités intérieurement par la puissance de la croix que la voie s’ouvre pour que cette vie s’exprime dans une plénitude s’accroissant. Le fait est que c’est le moi qui barre la route à la vie dans sa pleine expression. C’est la vie naturelle qui obstrue le développement de la vie divine. Ainsi, ce qui a été fait pour nous doit être fait en nous, et alors que cela se réalise en nous, cette vie devient plus qu’un simple dépôt, plus qu’une simple bien que glorieuse possession ; elle devient un plaisir grandissant et s’accroissant, une expression en plénitude.
Recherchons à établir la position. Premièrement, il y a dans la création un état de désordre avec lequel Dieu n’est pas uni, nous pouvons tous voir cela. Il n’y a rien de vraiment profond à ce sujet, sauf lorsque ce fait nous interpelle et que nous réalisons qu’il y a un état de désordre dans la création dans laquelle nous avons une part, et que Dieu n’est pas un avec cet état, c’est à dire avec la création dans l’état où elle se trouve. La création n’est pas selon Sa pensée, elle a cessé d’exprimer Sa pensée, elle est contraire à Son intention ; et ainsi Il n’y est pas en relation.
Deuxièmement, il y a une association positive de la mort et de Satan avec cet état. Ce n’est pas uniquement une masse passive, dans la confusion, le chaos, le désordre ; il y a, au sein de la création en désordre, des éléments actifs. Nous pourrions dire qu’il s’agit d’une masse en effervescence. Il y existe des forces actives, et ces forces ne sont pas les forces de la vie mais de la mort. La mort travaille, et Satan est associé à cet état de chose.
En troisième lieu, nous voyons qu’un besoin se manifeste, un besoin sous plusieurs aspects. Tout d’abord, il doit y avoir une mise à l’écart judiciaire de cette création. Ce que nous voulons dire par une mise à l’écart judiciaire, c’est qu’un jugement doit être prononcé sur cette création, et de par ce jugement, elle doit être écartée de la vue de Dieu. Elle doit être amenée à la position où elle est entièrement sous le bannissement divin. Là où pas une seule partie de cette création ne peut obtenir l’acceptation de Dieu ; c’est à dire qu’elle doit être traitée et mise à l ‘écart judiciairement. Ceci étape préliminaire devient nécessaire si Dieu doit œuvrer envers un nouvel ordre. Et cet ainsi que Dieu a agit avec la création dans la croix de Christ.
Ensuite, une véritable et potentielle destruction de cette puissance de la mort et de Satan doit prendre place. choisissons nos mots – une véritable et potentielle destruction de cette puissance de la mort et de Satan. Eh bien Dieu a réalisé ceci dans la Personne du Seigneur Jésus. Il a détruit la mort et celui qui avait la puissance de la mort, c’est à dire le Diable. En Christ c’est en fait accompli. Christ, à la droite de Dieu, représente et déclare que ceci à été consommé. La mort a été engloutie victorieusement. Satan aussi a été détruit. Ce mot « anéantît » que l’on trouve dans certaines versions, ne veut pas dire ce qu’en pensent certaines personnes. Parfois en parlant de destruction, nous pensons à aller jusqu’au bout, à oblitéré, à anéantir de toute existence. Le mot employé ici ne veut pas dire cela, amener à néant veut dire, dans l’intention de Dieu, rendre totalement inopérant. N’oublions pas cela, en ce qui concerne le Seigneur Jésus à la droite de Dieu, Satan est inopérant. Il ne peut Le toucher personnellement, et il le sait. Le seul moyen par lequel il peut L’atteindre c’est à travers Ses membres. Satan n’a plus aucun moyen de toucher Christ directement avec la mort, ni avec aucune autre arme. A travers la mort, Il a détruit celui qui avait la puissance de la mort. Cela est accompli objectivement en Christ.
Nous avons utilisé un autre mot : potentiellement. Cette destruction potentielle de la mort et de Satan a été accomplie pour les saints. C’est une chose qui est acquise et, bien que pas encore totalement vécue en expérience, elle peut être saisie par la foi et connue d’une façon progressive. Il ne peut être dit que vous et moi, à l’heure actuelle et dans l’entièreté de notre être, nous ne trouvons pas que la mort et Satan n’aient aucune puissance. En ce qui nous concerne, ce n’est pas un fait réel que Satan soit inopérant. Mais ceci a été obtenu potentiellement pour nous en Christ, afin que nous devinssions ceux qui vivent de plus en plus dans la victoire que Christ a obtenue pour nous, et pour que nous parvenions progressivement à jouir de l’œuvre accomplie potentiellement pour nous par Christ. Ainsi, en Christ, nous voyons cette destruction accomplie en réalité ; et nous la voyons accomplie potentiellement dans les saints.
Et encore, il est essentiel qu’il y ait une représentation vivante de l’ordre divin, qui ne contienne aucun élément de mort, et qui soit victorieuse sur Satan, une référence à laquelle les croyants soient rendus conformes. Ceci est une nécessité et elle est réalisée en Christ. Il est la représentation de la nouvelle création, l’ordre divin, auquel nous devons être rendus conformes, et qui est sans aucun élément de mort et victorieux sur Satan. Dieu doit œuvrer à un but, à un archétype, à un modèle, et Christ est cela pour Lui. Il œuvre dans les saints afin d’amener une conformité à Christ, ce qui implique une conformité à l’ordre divin représenté par Christ ; car nous devons nous rappeler que Christ est la somme totale de l’ordre divin. Trop souvent le peuple de Dieu ne reconnaît pas ceci. Nous devons bien sur, tout d’abord, reconnaître qu’Il est une Personne. Avant tout Il est la Personne Divine, mais Il est aussi la somme totale d’un ordre divin et céleste. Si le tabernacle ou le temple d’autrefois représentaient tout un système de choses, réglementées, ordonnées, préposées, fonctionnelles, reliées entre elles, un système merveilleux – n’ayez pas peur de ce mot, utilisé dans le bon contexte, c’est un très bon mot – si le tabernacle ou le temple représentaient toutes ces choses, ils ne sont que des figures de Christ. Christ est le Sacrificateur, Christ est l’Autel, Christ est le Sacrifice, Christ est le Fin Coton, Christ est l’Or, Christ est la parfaite Humanité : Christ est tout, et Christ est l’ordre divin. « Que toutes choses se fassent avec bienséance et avec ordre » dit l’apôtre. Il s’agit d’un arrangement rationnel, d’un accommodement et d’une économie célestes.
Lorsque nous sommes en Christ, bien qu’il soit vrai que nous sommes dans la Divine Personne, nous devons prendre la place qui est la nôtre dans l’ordre divin, et d’être en Christ demande qu’il y ait une bonne relation entre nous, une répartition, un fonctionnement, une relativité envers tout. Il s’agit d’un merveilleux système divin. La mort et Satan ont leur chance quand quelque chose qui est en relation avec l’ordre divin n’est pas obéi, reconnu, observé. Il est assez facile pour la mort d’obtenir une occasion avec le peuple de Dieu lorsqu’il y a un désordre parmi eux, lorsqu’ils ne sont pas conformes à Christ dans le sens qu’Il soit une expression d’un système ordonné et céleste. Assurément le Nouveau Testament est sans ambiguïté aucune à ce sujet. Si l’assemblée à Corinthe est l’exemple d’un faible témoignage, comme elle l’est vraiment, la raison est facile a déceler. Il s’agissait d’un certain désordre parmi ses membres.
Ainsi, Dieu doit avoir cette représentation de Son ordre divin, qui ne contient aucun élément de mort, qui est victorieux sur Satan, et auquel les croyants doivent être rendus conformes. Et ceci est la conformité à l’image de Son Fils, notre Seigneur Jésus Christ.
Enfin, il est exigé il est fondamental d’avoir une union vitale avec Lui, et d’avoir une vie totalement et continuellement dans le Saint Esprit. Nous acceptons tous la première nécessité, celle d’avoir une union vitale avec Lui comme fondation, mais ce qui est aussi important, s’il doit y avoir une pleine expression de la vie, est qu’il doit y avoir une vie qui doit être continuellement et entièrement dans l’Esprit Saint. La vie dans le Saint Esprit est la réponse divine à cette autre vie de la mort et qui est sous la puissance de Satan. Cette autre vie est dans le chaos, et Dieu n’a rien avoir avec elle.
Ceci est le premier état, une vie dans la mort, sous l’empire de Satan, dans le désordre ; extrêmement active, énergique, et néanmoins Dieu y est étranger. Elle peut être même active d’une façon religieuse, mais Dieu ne s’y trouve pas. Je me demande parfois si la religion n’est pas le plus grand ennemi de Dieu dans ce monde. Cela peut paraître une chose terrible à dire, mais je suis sincère en posant la question. La religion paraît placer la plupart de gens dans une position que Dieu trouve extrêmement difficile d’atteindre par le Saint Esprit, parce qu’elle les place dans une fausse position. Contre cet état de chose, Dieu établit ce nouvel ordre qui est totalement sous le gouvernement du Saint Esprit. Que cela veut-il dire d’être entièrement sous le gouvernement du Saint Esprit ? Cela veut dire que tout doit Lui être soumis. Vous et moi reconnaîtrons pleinement, d’une façon totale et exhaustive, que si nous bougeons, agissons, raisonnons, si nous fonctionnons de quelque façon que ce soit, sans que nos vies ne soient complètement consacrées et entièrement en communion avec le Saint Esprit, assurément nous fonctionnons alors en dehors du domaine de Dieu – et la fin de cela c’est la mort. Il peut y avoir les meilleures des intentions, nos motivations peuvent être droites, nous pouvons même agir pour le Seigneur ; mais il y une multitude de choses qui sont faites pour le Seigneur mais qui sont accomplies sans le Saint Esprit. Il existe toute une montagne d’activités procédant des motivations les plus pures pour les intérêts du Seigneur, mais elles ne sont pas les activités de l’Esprit. Je pense que le Seigneur est généreux et plein de grâce, et parce qu’il s’agit d’ignorance, Il est patient avec nous, et recherche à nous conduire dans des voies meilleures. Le mauvais chemin peut être avoir été pris par manque de lumière, et alors que plus de lumière n’est pas disponible, ou jusqu’à ce qu’elle arrive, le Seigneur marche à nos cotés et permet autant de bénédiction qu’Il le peut. Mais cela ne veut pas dire que toute cette activité va être reçue avec acceptation, et qu’elle sera approuvée comme ayant été une contribution à l’accomplissement du propos éternel. A un certain point, cette activité, échouera, et ceux qui y sont impliqués tomberont, et ils devront arrivés à la conclusion, qu’après tout, la grande majorité de ce travail pour le Seigneur n’a pas compté ; et le plus tôt nous arrivons à cette constatation, le mieux cela est pour nous.
Tout cela est réuni dans la croix. La croix dit simplement qu’un ordre de choses – qu’il s’agisse d’un ordre religieux, d’un ordre de bonne motivation, un ordre de bonne intention, mais d’un ordre procédant néanmoins de l’homme naturel, et pas nécessairement en défi à Dieu, pas nécessairement en rébellion consciente contre Dieu, mais étant l’expression de l’homme naturel tel qu’il est – la croix déclare que cet ordre de choses tout entier est mis à l’écart. Dieu l’a judiciairement jugé, et lui a apposé un interdit. Dans la croix du Seigneur Jésus, Dieu a finalement déclaré : Toi, dans ton état naturel, tu ne peux Me servir, et tu ne peux apporter aucun fruit à Ma gloire ! Il est possible d’aller travailler, d’œuvrer et de mourir de fatigue en essayant de Me servir, néanmoins il n’en demeure pas moins vrai que tu ne peux pas de toi-même, de n’importe quelle ressource naturelle, porter du fruit pour Moi. La seule chose qui puisse atteindre le but de Dieu, et cela doit être par la vie – la vie éternelle, divine, céleste – est ce qui procède de l’Esprit Saint.
Combien cela est solennel ! Comment cela analyse et dissèque toutes choses ! Par exemple, les choses que nous disons, Il présente cette interrogation : Cela a t-il été dit par l’Esprit Saint ? Il n’est pas suffisant de se demander : La motivation était-elle bonne ? Ais-je parlé ainsi pour le Seigneur ? Mais plutôt : Cela a t-il été dit, a t-il été fait par l’Esprit Saint ; ou bien cela procède t-il de moi ? Ce n’est pas une question de motivation, d’intention, mais de la puissance, de la vie dans laquelle j’ai parlé ou agi. Ais-je pris cette décision dans l’Esprit Saint, ou bien ais-je décidé selon mon propre jugement, après avoir pesé le pour et le contre et en venant à la conclusion que ce serait la meilleure chose à faire ? Tout est une question de vie dans l’Esprit Saint. Peut être dites-vous que c’est là une vie ardue, une vie très difficile, si nous devons nous arrêter avant même de parler ou d’agir, et de nous demander à chaque instant : Vais-je agir, ou bien vais-je parler cela dans le Saint Esprit ou bien en moi-même ? Je ne pense qu’il soit nécessaire d’adopter cette attitude dès le début. Mais nous devons reconnaître que chaque jour que nos vies doivent être assujetties au Saint Esprit, et lorsque nous sommes sensibles au fait que quelque chose a émané de nous-mêmes, nous devons être fidèles devant Dieu à ce sujet. Je crois que doucement mais sûrement, nous arriverons à cette position où nous vivrons avec cette pause dans nos cœurs qui est un signal de notre impulsivité, un signal quand à notre impatience, un signal lorsque nous sommes tentés d’agir de par nos émotions, un signal quand à notre propre façon de raisonner et de penser. Ceci est une chose que le Saint Esprit doit instaurer en nous. Notre préoccupation doit être de reconnaître que du centre à la circonférence, nos vies toutes entières doivent être soumises au gouvernement du Saint Esprit. Le résultat sera que le Saint Esprit nous ramènera sans cesse à la croix. La croix a établi, une fois pour toutes, cette position d’une façon absolue et détaillée. Elle se tient pour toujours comme garant de l’interdit judiciaire de Dieu sur l’homme naturel. L’Esprit Saint nous ramènera à cela sans cesse.
Reconnaissons que la croix est la fin de la vie de résurrection, et pas seulement son commencement. Si nous oublions tout le reste, rappelons-nous de ceci. La croix est la fin de la vie de résurrection, tout en étant son commencement : « Pour le connaître, lui, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, étant rendu conforme à sa mort ». Certains m’ont demandé : Pourquoi Paul a mis la mort à la fin ? Cela devrait, sans doute, être le contraire : Que je sois rendu conforme à sa mort, pour le connaître, lui, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrance ! Non, il n’y a point là d’erreur, l’ordre est du Saint Esprit. La puissance de Sa résurrection présuppose qu’il y a eu une mort, mais le vie de résurrection même conduit à la croix. Le Saint Esprit dans la puissance de la vie de résurrection nous ramène toujours à la croix, à la conformité à Sa mort. C’est la propriété même de la vie d’éliminer tout ce qui appartient à la mort. Le but de la puissance de la vie de résurrection est de nous ramener au lieu où la mort est constamment vaincue. Et ce lieu n’est autre que la croix de notre Seigneur Jésus Christ, là où la vie naturelle est écartée. Et ainsi Paul dit : « … étant rendu conforme à sa mort …, ce qui veut dire d’avoir continuellement la base de la mort, et d’être progressivement mis de coté, et ceci, comme nous l’avons dit, est le fruit de la vie d’union avec Lui. Ce serait qu’une pauvre perspective pour vous et moi, si nous devions être rendus entièrement conforme à Sa mort en dehors de la puissance de résurrection en nous, en dehors de ce que nous connaissons déjà de la vie du Seigneur. Où serait-ce notre espoir ? Qu’est-ce qui est la puissance de notre survie lorsque la croix est rendue plus réelle dans notre expérience ? Il n’y aurait pas de survie si Sa vie de résurrection n’était pas en nous. Ainsi Paul prie : « Pour le connaître, lui, et la puissance de sa résurrection … », et cela veut dire conformité à Sa mort sans destruction totale. L’aboutissement de la vie de résurrection c’est la croix. Le Saint Esprit œuvre toujours par rapport à la croix, afin que la vie de Sa résurrection soit manifestée en nous de plus en plus.
C’est là l’arrière-plan de toute la question de la vie. Je suis sur, avec encore plus de certitude aujourd’hui qu’hier, que la base de la vie triomphante en nous est l’opération de la croix mettant de coté tout ce qui est naturel. Il n’y a rien qui ne soit haï d’avantage par l’ennemi que la croix. Recherchons à libérer nos pensées de toutes fausses conceptions de la croix. Bien souvent il y a eu ce genre de réaction : « Oh, il s’agit de la croix ; c’est la mort, la mort la mort ! Cette opération de la croix de façon subjective, nous conduit sans cesse à la mort ! » C’est pour cela que nous avons déjà dit qu’il est si important pour nous de reconnaître qu’il ne s’agit pas d’une mort qui nous détruit, mais qu’elle pave le chemin pour une plus grande plénitude de vie. C’est le coté positif que nous devons retenir, non pas le fait que nous sommes constamment mis à l’écart, mais plutôt que cela est fait par nécessité, afin qu’Il prenne la place, et qu’Il croisse et croisse encore. C’est le coté de la vie qu’il nous faut retenir, même dans l’opération de la croix par rapport à ce qui a été mis à l’écart par Dieu à Golgotha.
Ainsi, est-ce de la vie dont vous avez besoin ? En fait, le Seigneur dit : Eh bien mettons cette chose de coté ! Et lorsqu’Il met cette ceci ou cela de coté, il y a alors la vie. Voulez-vous plus de vie ? Eh bien, mettons cette chose de coté, et alors vous avez plus de vie. Très rarement rencontrez-vous des gens qui, s’étant vraiment donnés à Dieu pour un accroissement de vie spirituelle, n’ont pas été sujets à de pénibles expériences et à des temps très difficiles. En êtes-vous jamais venus à vous donner afin d’obtenir cette extra lumière, cette nouvelle chose que Dieu vous a révélée, sans qu’il vous en coûte un temps difficile et pénible ; un moment d’obscurité ? Il en est toujours ainsi, il n’y a rien d’anormal à cela. Le Seigneur dit simplement : « Veux-tu cela ? » Et il y a toujours quelque chose à éliminer, à écarter. Peut-être désirez-vous un accroissement spirituel parce que cela vous rendra plus heureux. Cette raison devra être mise de coté, afin que vous désiriez cette chose, non pas pour vous, mais pour Lui. Si vous traversez un mauvais moment, et que l’élément dominateur est le moi, vous direz : Eh bien cela n’a pas d’importance, je préfère ne pas l’avoir que traverser cela ! Ceci est la façon égoïste d’analyser cette expérience. Mais si vous êtes dans une nuit obscure par rapport à quelque chose de précis, et si vous en venez à vous dire : Quoi qu’il en coûte, le Seigneur doit obtenir cette chose dans ma vie ! vous y êtes parvenu en mettant de coté l’homme naturel. L’Esprit Saint nous amène toujours à ce résultat. C’est la vie qu’Il recherche, et la vie sur-abondante, et ceci est accompli uniquement en Le laissant nous ramener sans cesse à la croix. La croix est à la base de la vie, car c’est là que le Seigneur Jésus conquit la mort, et de là jaillit la vie pour les saints. Que le Seigneur nous conduise à la vie.
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