par
T. Austin-Sparks
Message transcrit donné dans 1964. Source : « That They May All Be One, Even As We Are One Volume 2 - Meeting 25 ». (Traduit par Didier Lebeau)
Lecture : Zacharie 4
Ce chapitre tout entier est centré sur le verset six : « C'est ici la parole de l'Éternel à Zorobabel, disant : Ni par force, ni par puissance, mais par mon Esprit, dit l'Éternel des armées. » Il n’est pas nécessaire, pour l’instant, de nous remémorer le contexte historique de ce chapitre. Nous devons plutôt insister sur le contexte spirituel à l’origine du livre de Zacharie. C’est une situation dans laquelle s’est souvent trouvé le peuple de Dieu. Cette situation particulière avérée au temps de Zacharie, n’a peut être été vraie que pour l’Israël d’alors, toutefois le contexte spirituel s’est répété maintes fois durant toute l’histoire de l’Eglise. Les éléments propres à ce récit révèlent que tout ce qui concerne le témoignage de l’Eternel a souffert d’une grande dépréciation. La Maison de Dieu, le lieu de son témoignage, a été l’objet de beaucoup d’attaques et d’hostilités. Au sein du peuple de Dieu, nombreux furent ceux qui se détournèrent de l’Eternel à cause de cela. Ils choisirent de ne plus se donner à l’œuvre du Seigneur. Ils avaient abandonné la foi et l’espérance. La majorité dit : « Ceci est trop difficile », et ils décidèrent qu’il était plus facile de rester dans le monde religieux ; à Babylone.
Néanmoins, un reste refusa cette situation qui ne reflétait pas la pensée du Seigneur. Ils dirent en substance : « La situation actuelle est contraire à la volonté de Dieu, elle déshonore son Nom ; quelque chose doit être entrepris pour y remédier. » Ce petit nombre devint l’instrument du Seigneur dans la restauration de la gloire de Dieu.
Ils avaient, parmi eux, des conducteurs qui les encouragèrent à cette fin : ceux-ci appréhendèrent spirituellement ce qui était nécessaire. Ils avaient la vision de ce que le Seigneur désirait avoir, et ils incitèrent un « reste » à œuvrer afin d’obtenir ce que l’Eternel désirait. C’est ici l’interprétation spirituelle de ce chapitre. Nous pouvons tous constater, je pense, qu’une telle situation s’est présentée plus d’une fois. Aussi, parce que les choses du Seigneur avaient subi bien des dommages, et que Son Nom avait été déshonoré, la majorité du peuple avait abandonné le combat. Comme Simon Pierre après la croix, ils dirent : « Je m’en vais pêcher, je retourne à mes occupations premières ; à mes propres intérêts. Car cette voie du Seigneur est bien trop difficile. » Ainsi, la majeure partie du peuple décida de rester à Babylone, car ils y étaient prospères.
Cependant, quelques uns d’entre eux ne voyaient pas les choses de cette façon là. Ils portaient sur leurs cœurs le fardeau de l’honneur du Nom de leur Dieu. Ils décidèrent de remédier à cette situation, de recouvrer l’honneur du Seigneur. Parmi eux, des conducteurs savaient ce qui devait être fait. Ces conducteurs encouragèrent ce « reste » à atteindre le but pour lequel ils étaient sortis de Babylone et revenus à Jérusalem. C’est cette situation qui est exposée ici, elle présentait d’énormes difficultés.
Premièrement, ils étaient très peu nombreux par rapport à tous ceux qui étaient restés à Babylone ; ceci est indiqué dans le verset dix. L’Eternel dit : « Car qui a méprisé le jour des petites choses? », ce qui démontre la petitesse du peuple. Cette parole sous-entend que le peuple se voyait petit : « Nous sommes si peu, si faibles et cette œuvre de restauration est si grandiose ; nous ne sommes pas assez forts pour l’accomplir. » Lorsqu’ils regardaient à eux mêmes, ils se sentaient totalement inadéquats pour l’œuvre qui devait être menée à bien. En réponse, l’Eternel déclare : « Qui a méprisé le jour des petites choses? » En effet, il est fréquent de voir le Seigneur réaliser des choses par de faibles moyens.
Maintenant, ceci nous ouvre l’horizon sur quelque chose de crucial. Considérons un exemple pour illustrer. Une nuit, à Bethlehem, il y avait une étable et une crèche, et dans cette dernière se trouvait un nouveau-né. Le grand représentant de l’Empire Romain tenta de détruire ce petit enfant. Plus tard, l’Empire tout entier essaya d’anéantir tout ce qui était rattaché à cet enfant. Hérode était un souverain puissant, l’Empire Romain l’était encore davantage et ils mirent tout en œuvre pour nuire à ce nouveau-né. Malgré tout, nous connaissons la suite de l’histoire, nous savons comment a fini Hérode ; il eut une fin terrible. Nous savons également ce qui arriva à l’Empire Romain, il n’existe plus depuis très longtemps. Mais qu’en est-il de ce petit enfant ? Dieu utilise très souvent de petites choses pour en détruire de très grandes. C’est pour cette raison que l’Eternel dit à son peuple découragé : « Qui a méprisé le jour des petites choses? » Ceci est corroboré par les paroles de lapôtre Paul : « Dieu a choisi les choses faibles du monde pour couvrir de honte les choses fortes. » Aussi, leur première difficulté était leur faiblesse, leur petitesse, et l’Eternel leur dit : « Ceci n’est aucunement un problème pour Moi. »
Ce peuple devait faire face à une grande opposition venue de l’extérieur, c’est la seconde difficulté. Si nous lisons les autres livres liés à ces évènements, Esdras et Néhémie, nous voyons combien l’opposition envers ce peuple et l’œuvre de restauration était développée. Ceci est l’explication du verset sept : « Qui es-tu, grande montagne – ? » Il existait une grande montagne d’opposition contre ce que ce peuple désirait accomplir ; lorsqu’ils considérèrent (accord des temps) cette grande montagne d’opposition, ils s’exclamèrent : « Tout ce travail est impossible à réaliser. » Or, la réponse de l’Eternel se fit entendre : « Qui es-tu, grande montagne – ? » « Qui es-tu après tout ? Devant Zorobabel tu deviendras comme une plaine, alors le peuple cherchera cette grande montagne mais elle ne sera plus. » Toutefois, pour ce peuple et à ce moment précis de leur histoire, c’était une énorme difficulté.
Ensuite, ils devaient braver un troisième obstacle. Ce peuple dit : « Nous n’avons pas d’aide, d’aucune part. Nous n’avons pas de soldats combattant pour nous, il n’y a aucune armée pour nous défendre. Nous sommes un peuple sans aide et sans défense. » Que fut donc la réponse de l’Eternel à ce dilemme ? Il déclara avec autorité : « Ni par force, ni par puissance. » Le sens du mot « force » ici implique une armée, aussi, nous pourrions tout aussi bien dire : « Ni par une armée, ni par puissance. » Ce peuple n’avait pas besoin ni d’une armée, ni d’une puissance de ce monde : il possédait bien plus que cela. Ainsi, face à ces très grandes oppositions, l’Eternel dit : « Ni par une armée, ni par une puissance terrestre ; mais par mon Esprit dit l’Eternel des armées. »
Cette déclaration révèle deux choses : en premier lieu, celui qui insuffle la toute suffisance au peuple est l’Esprit de Dieu. L’Esprit Saint est plus grand que toute faiblesse, plus grand que toutes les montagnes d’opposition et plus grand que tout soutien terrestre. Si nous avons le Saint Esprit, nous disposons de tout ce dont nous avons besoin. Nous voyons comment l’Eternel fait comprendre à son peuple que ce n’est pas ce qu’il pense être nécessaire qui est indispensable, ni ce que le monde pense être essentiel ; rien de tout ceci n’est primordial. « Ce qui compte avant tout c’est la présence de mon Esprit avec vous.»
En second lieu, nous remarquons la façon dont Jéhovah se révèle dans ce passage : « Par mon Esprit, dit l’Eternel des armées. » C’est particulièrement par ce Nom que Dieu se manifeste à ce peuple dans ces livres, il en est ainsi à chaque fois qu’une œuvre décisive doit être accomplie. Le livre de Josué en fournit un exemple : L’Eternel a délivré son peuple Israël de l’esclavage d’Egypte. Il l’a gardé pendant quarante ans dans le désert et lorsqu’ils arrivent au Jourdain, ils doivent traverser pour entrer en possession du pays. Mais ce pays de la promesse est occupé par des peuplades hostiles et fortes, ces nations - au nombre de dix – sont très puissantes. En regardant à une seule de leurs villes, Jéricho, nous voyons combien ces peuples étaient redoutables et cette ville se tenait à l’entrée du pays. Toutes les autres nations de ce pays étaient aussi impressionnantes.
Lorsque les espions furent envoyés dans le pays, ils en revinrent et dirent : « Nous étions comme des sauterelles aux yeux de ces peuples ; nous n’étions rien comparés à eux. » Mais, « Comme Josué était près de Jéricho, il leva les yeux, et regarda. Voici, un homme se tenait debout devant lui, son épée nue dans la main. » Ne sachant pas qui Il était, « Il alla vers lui, et lui dit : Es-tu des nôtres ou de nos ennemis ? » Et Il lui répondit : « Non, car c’est comme chef de l'armée de l'Éternel, que je suis venu maintenant .» Alors Josué tomba sur sa face contre terre et il dit en résumé : « Tout va bien. Cette œuvre de conquête n’est pas de mon ressort, elle appartient au Seigneur. »
Ainsi, l’Eternel répondit à toutes leurs questions. Toutes leurs faiblesses naturelles furent comblées par une puissance spirituelle. Le peuple était petit et faisait face à une grande montagne d’oppositions, il n’avait pas d’armée pour le défendre, mais l’Eternel des armées était avec eux ; Il était présent par son Esprit. Lorsque la présence du Seigneur est manifestée par son Esprit, tout peut être accompli.
Nous notons, dans ce passage, qu’il est question des sept yeux de l’Eternel. Il est dit que ces sept yeux se réjouiraient lorsqu’ils verraient le plomb dans la main de Zorobabel. Bien entendu, il n’est question que de symbolisme, sept étant toujours le chiffre de la perfection spirituelle. Aussi, cette expression veut dire la parfaite vision spirituelle de Dieu, l’Eternel voit toutes choses parfaitement ; rien n’échappe à son regard. Il sait tout de la situation, Il en connaît tous les aspects.
Il est dit de l’Eternel qu’Il se réjouira lorsqu’Il verra le plomb dans la main de Zorobabel. Quelle est donc la signification de ceci ? L’Eternel se réjouit à la vue de son peuple se dévouant pour son honneur, rien n’est plus édifiant que de savoir que le Seigneur agréé son peuple ; combien il est encourageant de connaître la satisfaction du Seigneur. Dans le livre de Néhémie, nous lisons qu’alors Néhémie et le peuple reconstruisaient les murailles de Jérusalem, mais de nombreux ennemis s’opposaient à cette œuvre de restauration. En de telles circonstances, Néhémie dit au peuple : « La joie de l’Eternel est votre force. » Savoir que l’œuvre dans laquelle nous sommes impliqués est une chose que le Seigneur désire voir achevée, une chose qui Lui donne satisfaction, donne la force au peuple de Dieu. C’est toujours une source de grand réconfort de savoir que le Seigneur est pour nous. Alors que l’Eternel supervisait l’œuvre de restauration à Jérusalem, Il se réjouissait de voir cette ville se relever. L’accomplissement de Sa pensée pour son peuple était Son plaisir et cette satisfaction de Dieu procurait la force à son peuple.
Maintenant, nous arrivons à l’aspect le plus important de ce passage. A la lumière de ce qui précède, si cette restauration doit être pleinement réalisée, c’est une chose que seul l’Eternel fera et pourra faire. Supposons que ces temps aient été des temps de grandeur, que ce peuple ait été une vaste multitude, qu’il ait disposé d’une armée puissante pour le défendre, et qu’il ait ensuite décidé de se mettre à l’ouvrage ; quelle aurait été alors l’issue de cette œuvre ? Ils se seraient vantés de leur grand nombre, de leur puissance, de leur propre force et se seraient attribués le succès. L’Eternel ne permettra pas qu’il en soit ainsi. Car Il désire que toutes choses contribuent à Sa gloire, que Lui seul soit glorifié. Aussi, nous avons une œuvre témoignant que tout est de Dieu et non pas de l’homme. Ceci est un principe éternel, il n’y a rien qui soit en relation avec la pensée de Dieu et que l’homme puisse faire. Une multitude ne pourra jamais accomplir le dessein de Dieu. Si ce dessein est directement lié à la gloire de Dieu, personne - excepté l’Eternel – ne pourra l’accomplir. Avez-vous essayé de vous sauver vous-mêmes ? Avez-vous essayé d’accomplir votre salut ? Vous savez combien ceci est impossible ! Le Seigneur doit faire ces choses ou alors elles n’arriveront jamais. Ne vous êtes-vous jamais hasardé à faire face aux difficultés et oppositions de la vie chrétienne avec vos propres forces ? Vous avez vu que vous êtes dans l’incapacité de le faire. Si nous ne puisons pas dans la force du Seigneur, alors nous succomberons. Ceci est également vrai dans l’œuvre du Seigneur. Cette œuvre ne peut jamais être accomplie par la force naturelle. Toute la gloire doit revenir au Seigneur, ou alors Il n’acceptera rien. C’est précisément ce que chapitre nous annonce. Ce n’est pas ceci, ni cela, ni toute autre chose, mais c’est Mon Esprit dit l’Eternel. Cette œuvre sera de Moi, ou elle ne sera pas. Ce qui apporte le plus de gloire au Seigneur est ce qui peut Lui être attribué.
Notons la chose suivante : si cette œuvre doit vraiment être du Seigneur, s’Il doit en récolter toute la gloire, s’il s’agit de quelque chose que personne ne peut faire, sauf le Seigneur, ce doit absolument être un instrument d’or pur. C’est la raison pour laquelle le chandelier tout en or se trouve dans ce passage. Le prophète distingue dans sa vision un chandelier tout en or. C’est ici un symbole de l’instrument du témoignage du Seigneur. La lumière donnée par ce chandelier est le témoignage du Seigneur, et ce témoignage doit être dans un vase d’or pur. Bien entendu, nous ne parlons pas de choses physiques ici, nous parlons du symbolisme de toutes ces choses. Que représente donc cet or ? C’est un instrument dans lequel il n’y a aucun mélange ! Ce ne peut être quelque chose du Seigneur avec quelque chose de l’homme. Il ne peut s’agir à la fois de quelque chose de céleste et de ce monde. Ce n’est pas quelque chose de la volonté du Seigneur et de notre volonté. Non, il s’agit ici de quelque chose entièrement dépendante du Seigneur, sans aucun mélange – un chandelier d’or pur.
Comment ce chandelier fut-il fabriqué ? Si nous suivons les instructions pour confectionner le chandelier du Tabernacle, l’Eternel dit deux choses à son sujet. Tout d’abord, il devait être d’une seule pièce, ensuite il devait être d’or battu. Nous avons ici deux principes reconnus du Seigneur, ils Lui seront utiles, Lui apporteront toute la gloire et satisferont pleinement l’Eternel. L’instrument doit être d’une seule pièce. Ceci signifie qu’il n’est pas nécessaire d’essayer d’assembler plusieurs pièces disparates et étrangères les unes aux autres en une seule chose. Nous ne sommes pas appelés à aller ici et là et à dire à qui veut bien l’entendre : « Venez, rejoignez-nous ». C’est de cette façon que nous essayons d’assembler ce qui ne peut l’être. C’est ce qui est pratiqué dans les entreprises. Mais le Seigneur n’œuvre pas selon de tels principes. Notez bien ce que nous disons, je vous présente les principes fondamentaux de tout ce qui est véritablement de Dieu. Et le Seigneur indique ici ce que doit être tout instrument de témoignage. Il ne peut s’agir d’un amalgame de personnes disparates. Tout témoignage doit s’appuyer sur un fondement unificateur. L’homme ne doit pas, de lui même, essayer d’ajouter ceci ou cela, cette personne et cette autre, en vue de « fabriquer » un témoignage pour le Seigneur. L’unité doit être le résultat d’une œuvre de Dieu dans chacune des parties. Tous ceux qui sont ainsi ensemble doivent avoir la même vision. Tous doivent voir cette chose unique que Dieu désire, ce que l’apôtre Paul appelle « le propos éternel » de Dieu. Il est essentiel et même vital que, tous ceux qui sont prêts à servir le Seigneur selon ses critères, doivent avoir une seule et même vision. Si deux frères, seulement deux frères, ne sont pas un en vision, surtout s’ils ont une place de responsabilité, le résultat peut être la destruction complète de l’œuvre dans laquelle ils se trouvent ; ce principe s’applique à tous les saints. Cette unité, communion, unanimité, doit prévaloir tout premièrement parmi ceux qui ont des rôles de responsables. Ils doivent voir la même chose. Ils ont une même pensée et un même esprit. Et ceci doit s’appliquer à tous ceux qui ont un cœur pour le témoignage du Seigneur. Il est absolument fondamental et indispensable que nous voyions tous la même chose, que nous ayons tous la même vision. Il est de la plus haute importance que nous ayons le même esprit, que nous soyons « d’une seule pièce », non pas plusieurs morceaux hétéroclites placés ensemble ; mais un en vision et en réalité.
Notons maintenant la seconde chose que le Seigneur dit au sujet de ce chandelier : il doit être d’or battu. Ici nous avons un amas d’or, un seul grand morceau. Cet or doit être formé en un chandelier afin de témoigner du Seigneur. Comment allons-nous procéder pour le réaliser ? Deux outils vont être utilisés afin de former ce chandelier : un marteau pour frapper fort et une ciseau pour découper et couper. Ce chandelier doit être d’or battu. Ceci implique que l’instrument désiré par le Seigneur, sera formé par diverses disciplines et souffrances. Ce vase du témoignage sera le résultat de beaucoup de martelage, c'est-à-dire de souffrances. C’est ce que voulait dire l’apôtre Paul lorsqu’il écrivit : « Afin de connaître Christ, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, en devenant conforme à lui dans sa mort. » Comme nous le savons, Paul fut un grand instrument de témoignage, cependant voyons-nous combien le marteau et le ciseau furent utilisés dans sa vie ? En retraçant sa vie, telle que décrite dans ses lettres, il semble que l’apôtre dû souffrir énormément pour Christ. Il fut terrassé puis relevé maintes fois.
Ce petit reste, dont il est question dans ce chapitre quatre de Zacharie, fut l’objet de beaucoup de souffrances, de privations et de persécutions. Mais le Seigneur allait faire d’eux un instrument vivant de Son témoignage. Ceci explique beaucoup de chose, n’est-ce pas ? Pourquoi le Seigneur agit-Il de la sorte envers nous ? Pourquoi la discipline, les souffrances, les difficultés ? Parfois même nous pensons ne pas pouvoir surmonter les situations difficiles placées devant nous. Mais ce que le Seigneur fait, et je parle dans le cadre d’une assemblée, c’est qu’Il nous éprouve ensemble afin que nous soyons une seule pièce d’or battu. Au lieu de nous briser à perte, comme trop souvent nous le percevons, Il nous a fait un. C’est ici le but de la discipline et de la souffrance. Ce doit être un instrument d’or pur, et ce doit être un témoignage qui a été formé au travers des adversités.
Une dernière chose. Dans ce chapitre, nous avons remarqué la mention de deux oliviers. Ceci est très significatif, et nous apporte beaucoup de réconfort. De chaque coté du chandelier il y avait un olivier, et ces deux oliviers déversaient leur huile pour le chandelier. Il ne s’agissait pas uniquement d’un réservoir d’huile, d’un récipient contenant toute cette huile, ils s’agissait d’arbres vivants ; et ils avaient une inépuisable réserve d’huile. Le Seigneur voulait dire exactement cela lorsqu’Il déclara : « par mon Esprit » – « Pour un instrument qui est passé par la souffrance, un qui a été battu et abattu, qui a été rendu pur par le feu de l’adversité, pour un instrument entièrement dédié à ma gloire, j’ai une provision infinie. Mes ressources, pour un tel instrument, ne se tariront jamais.
Les deux oliviers vivants continueront à produire leur huile pour toujours. Je pense que nous voyons tous combien les symboles de ce passage et ses leçons spirituelles expriment nombre de nos expériences. Les moyens par lesquels le Seigneur œuvre pour obtenir ce qu’Il désire, ainsi que les ressources inépuisable de Sa grâce, sont pour notre bien. Aussi, nous avons dans ce chapitre de Zacharie, un témoignage de la grandeur, de la puissance et de la grâce de notre Dieu. Le Seigneur désire que nous saisissions cela présentement. C’est ce que notre Dieu désire pour son peuple : un chandelier d’or pur, un instrument qui a été formé pour le servir Lui, et qui l’a été par les souffrances. Par ailleurs, c’est un instrument – un peuple – qui a appris les infinies ressources de Sa puissance et Sa grâce, en vue d’être ce que le Seigneur désire. « Ni par force, ni par puissance, mais par mon Esprit, dit l'Éternel des armées . »
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